J’étais déjà passé plus tôt devant le Forum des images et une petite foule commençait alors déjà à s’y amasser. A l’évidence, une soirée spéciale, une avant-première, quelque chose se tramait. Lorsque je repassai donc finalement devant, en route vers Une nuit qui m’attendait au bout de l’allée, je me frayai un chemin entre les invités sapés plus classes les uns que les autres (« C’est sûr, y a de l’avant-première dans l’air ma parole… »), lorsque le temps s’est suspendu quelques instants qui dureront des heures dans ce billet et dans mon souvenir.
Mais ma fidélité et ma détermination à voir Une nuit, le beau film de Philippe Lefebvre, m’ont éloigné d’Aïssa, qui j’en étais certain devait se morfondre de me voir ainsi m’éloigner d’elle. Je ne la voyais déjà plus, mais elle devait avoir le cœur brisé de me voir ainsi m’éloigner sans un mot. Certains tenteront de me raisonner et de me faire croire que je n’ai été qu’un visage dans la foule pour elle, qu’elle m’a oublié aussi vite qu’elle m’a aperçu. Hum hum… maintenant que vous me le dites… bon d’accord je me suis peut-être un peu emballé sur cette histoire. Bon d’accord, sûrement. Mais c’est ainsi que je me remémorerai de l’anecdote lorsque je repenserai à Une Nuit (très bien, au passage), ou que je reverrai Aïssa Maïga au cinéma. Ce regard au milieu de la foule…