Il est de la responsabilité de l'Etat de faire en sorte que la LGV POCL soit l'outil d'un projet territorial

La première question posée dans le débat est celle de l'opportunité du projet : La première opportunité : inventer une nouvelle façon de faire de l'aménagement du territoire. Le POCL, par son ampleur, nous en donne l'occasion s'il y a une politique innovante et volontariste menée par l'Etat. Oui à un projet POCL, outil d'une véritable construction qui mobilise les citoyens, serve l'intérêt général et soit viable pour la société.

Pour parvenir à un projet territorial, évoqué lors de la réunion du 12 janvier, il faut :

des villes moyennes fortes qui rompent avec déclin démographique et économique,
une structuration de l'espace afin que les échanges se développent entre ces villes ainsi renforcées.

D'où :

I. PROGRAMME AGGLOSx2 destiné à fixer une partie de la croissance démographique attendu d'ici 2040 sur les collectivités du POCL. La dénomination Territoire par RFF de ce vaste ensemble (Centre hors Indre-et-Loire et Eure-et-Loir, Nièvre, l'Auvergne et la Loire) est bien appropriée et sous-entend une unité, une organisation. C'est un premier pas qui exprime un destin commun, c'est l'esquisse d'une communauté d'intérêts appelée à se substituer à la juxtaposition de villes et de territoires d'aujourd'hui. Le Territoire ne pourra trouver une réalité qu'à travers un projet territorial basé sur un regain démographique important et un développement d'activités pour fixer cette population. C'est l'occasion de créer une nouvelle urbanisation, architecture, une nouvelle ville dans le cadre d'une démographie maitrisée contraire du laisser faire favorisant les concentrations habituelles. PROGRAMME AGGLOSx2 : multiplier par deux sur trente ans la population des 13 agglomérations directement concernées.

II. DONNER DU SENS à ce Territoire par la structuration de son espace Les collectivités ayant un objectif de croissance démographique et d'activités peuvent dès lors développer des coopérations les unes avec les autres suite à un écrasement de la distance temps qui les met à portée les unes des autres. Il s'agit d'allumer des moteurs de croissance, de créer une Communauté d'intérêts, un nouvel environnement économique et faire du POCL un projet qui rassemble et non un projet semeurs de rancœurs et condamné d'avance. Dès lors, rechercher le consensus autour d'un tracé n'a plus de sens, il faut le trouver autour d'un projet qui engage toutes les collectivités et qui va bien au-delà de petits arrangements locaux ou trans locaux en trompe l'œil comme BMN (Bourges-Moulins-Nevers).

III. Des collectivités errantes dans un espace vide de sens : Sans objectifs territoriaux, il n'y a que des collectivités errantes qui ne défendent que leur clocher avec une gare à l'abri de celui-ci et incapables de s'inscrire dans un projet commun.

Conclusion provisoire

POUR UN POCL AYANT DU SENS : UN PROJET TERRITORIAL POUR REVEILLER UN PAYS QUI DORT : AGGLOSx2 et, après le Grand Paris, le Grand CENAULOI (Centre Auvergne Loire). Alors, chiche ? Comme le projet initial POCL ne s'appuie pas sur un programme volontariste de développement, aucun des scénarios proposés en l'état ne peut structurer le territoire. Le 5è scénario s'impose ! Les Présidentielles sont l'occasion de s'emparer d'un tel projet, alors qui osera ? Celui, de culture très parisienne, qui a déjà donné le Grand Paris, oubliant la province , et ayant là l'occasion de réparer cet impardonnable oubli, ou un autre, tout neuf ?

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