L’actualité congolaise a fait naître un nouveau phénomène, qui grâce à internet et sa capacité à toucher un maximum de personnes peut laisser croire à l’existence d’une activité source de revenus. En effet, la multiplication de sites d’informations crées par la diaspora congolaise peu laissé croire en un eldorado. Mais qui d’entre Congomikili, Afrique rédaction, CongoNumber1, Congobilili, Réveil-Fm et j’en passe, réussi réellement en vivre ? Qui dégage assez de revenus pour laisser croire à un développement possible ?
Pour tous le sujet reste le même la République Démocratique du Congo (RDC), mais cela ne suffi pas. Il faut plus et beaucoup de créativité d’imagination pour sortir du lot et se faire leader. Pour cela on reconnaitra la bonne idée qu’avait eu Congomikili après un constat simple : « la communauté congolaise vivant à l’étranger n’avait pas accès aux informations venant de Kinshasa. Il fallait pour cela servir de relais entre principalement l’occident et la RDC en essayant d’avoir sur le site les images de ce qui s’était passé dans la journée à Kinshasa. » Nous explique Yves Kabemba (créateur de Congomikili). Le succès a été vite au rendez-vous grâce également à la collaboration d’un grand nombre d’animateurs (Marc Tabu, Francis Kakonde) d’émissions congolais qui postaient leurs vidéos sur youtube ou sur des blogs. Mais est ce que Congomikili arrive t-il à en vivre ? Nous reviendrons sur cette question.
Pour vivre de son site internet il n’y a pas de solution miracle. Seule la publicité garantie la survie d’un outil telle que nous le propose les propriétaires de ses sites. Mais à regarder de plus près ils n’ont quasiment pas d’annonceurs ou font appel aux publicités proposés par Google, le numéro mondial sur internet. Car rejetés par les annonceurs institutionnels et autres coutumiers de la communication via internet on se demande alors d’où viennent leur revenu ? Comment arrivent-ils tenir malgré le manque de moyen visible ?
Il y a plusieurs sortes d’acteurs dans ce secteur, les patriotes, ceux qui ont décidés de mettre leurs vies entre parenthèse pour informer leurs compatriotes et cela à titre gratuit. C’est le cas de plusieurs d’entre eux. Ils se disent tous exister uniquement pour le Congo et pour la conscientisation du peuple congolais sur la situation politique du pays. On retrouvera donc comme information principale la politique en RDC. Mais il manque toujours ce qui permet d’avoir 1 ou 2 caméras, de payer les frais du site, les frais des déplacements et autres factures.
Pour se faire et cela même s’ils refusent de communiquer la dessus, ils font tous des appels aux dons. Connaissant la générosité du peuple congolais, ses sites savaient bien qu’ils n’auraient aucun mal à se faire subventionner par les fideles lecteurs. Ils y ont été obligés car après avoir essayé la vente d’espaces publicitaires au près des commerçants et autres sociétés gérés par la diaspora, ils s’étaient vite rendu compte que la communication via internet n’était pas ce que maîtrisait le mieux ses dirigeants habitués à faire de la publicité sur les CD et DVD d’artistes musiciens.
Avec deux à trois bandeaux tournant en tête de leur site par mois, il leur est très difficile de survivre. En effet ses emplacements sont vendus entre 150 et 200 euros pour un mois d’affichage. C’est qui est en une très bonne affaire quand on sait que ces sites réalisent en moyenne un peu plus de 35 000 visites par jour et par site.
Le cas Congomikili reste un cas d’école. C’est informé intelligemment pour perdurer. Avec une équipe de journalistes et techniciens installés à Kinshasa, il leur fallait trouver un moyen de subvenir aux besoins financiers que réclamer une telle structure. Une équipe marketing a été mise en place pour démarcher les clients, les spots des publicités de moins d’un minute sont incruster au démarrage des vidéos pour un prix minimum.” Ce qui importe à Congomikili c’est d’avoir un maximum d’annonces voila pourquoi une publicité d’une minute peu être revu dans plusieurs reportages.” Ce site travail déjà comme une chaine de télévision avec des futures émissions qui pourront être subventionné par des acteurs économique issue de la diaspora.
Pour conclure, je dirais que l’information gratuite n’existe pas. Et pour avoir une information de qualité il faut y mettre les moyens. Cette multiplication n’apporte rien de qualitatif. Beaucoup ne fond que reprendre ce qui a déjà été écris ici ou là. Pourquoi ne pas avoir une ou 2 médias unissant tout ces journalistes et produire un vrai travail e qualité. Et à tout ceux qui pensent se lancer dans l’aventure je leur souhaite la bienvenu et bonne chance.
Roger Musandji