genre: drame
Année: 2004
durée: 1h35
l'histoire: En 1949, Clément Mathieu, un professeur de musique sans emploi, est nommé surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs. Le système appliqué par le directeur Rachin peine à maintenir l'autorité sur des élèves difficiles. En familiarisant les pensionnaires aux pratiques du chant, Mathieu va transformer leur vie et la sienne.
la critique d'Alice In Oliver:
"Vois sur ton chemin, gamins oubliés égarés, donne-leur la main pour les mener vers d'autres lendemains'. Cet extrait de chanson (enfin... chanson...) ne vous rappelle vraiment rien ? Je veux évidemment parler des Choristes, réalisés par Christophe Barratier en 2004. Inutile de le rappeler, mais le film sera un immense succès à sa sortie.
Mieux encore, Les Choristes dépasse toutes les espérances et attire les foules dans les salles. C'est l'un des plus gros succès de l'histoire du cinéma français.
En vérité, Les Choristes s'inspire énormément de l'histoire de La Cage aux Rossignols, réalisée par Jean Dréville en 1945.
Les Choristes est donc un remake. Au niveau des acteurs, le film de Christophe Barratier réunit Gérard Jugnot, François Berléand, Kad Merad et Jean-Baptiste Maunier.
Les Choristes relancera l'intérêt du public pour les formations chorales. Pendant plusieurs années, Drucker et consors nous bassineront les oreilles avec les chanteurs de Saint-Marc, dont fait partie Jean-Baptiste Maunier, propulsé du jour au lendemain sur les marches de la gloire. Mais concrètement, Les Choristes, ça donne quoi ?
Avant toute chose, ce drame reste un film sur l'enfance et l'éducation.
D'une certaine façon, il se situe dans la mouvance des vieux films français des années 40 et 50 sur la jeunesse. De la discipline, de la rigueur mais attention à ne pas sombrer dans l'autoritarisme ! Présenté comme cela, le discours est plutôt plaisant.
Pourtant, l'air de rien, le film est aussi l'éloge de cette idéologie persistante, se résumant à: "c'était mieux avant".
D'ailleurs, le côté passéiste des Choristes sera largement ridiculisé (et souvent à juste titre) par les Guignols de l'Info.
Clairement, lorsqu'on prend la peine d'analyser le film, son fond idéologique est tout de même assez douteux, au mieux, terriblement naïf.
Espérons que ce soit la dernière solution !
Au final, cet esprit que l'on qualifiera de naïf (je sais, je me répète !) est à l'image de son personnage principal, Clément Mathieu (Gérard Jugnot), un professeur de musique quelconque, lisse et sans saveur, mais qui retrouve une certaine dignité à travers sa chorale. Pour le reste, le film joue largement la carte des bons sentiments.
Tous ces gamins qui chantent et qui sont des mini Gavroche en puissance (en résumé, ce sont soit des orphelins, soit des délinquants ou encore des gamins à la dérive), sont attendrissants. Vous êtes donc obligés d'aimer, sinon vous êtes un insensible, le fond idéologique cachant à peine ce qu'il est: un produit UMP et finalement un peu stérile car passéiste encore une fois...
Bref, sans pour autant le détester, je n'aime pas Les Choristes. En tout cas, je le trouve très surestimé !
Note: 10/20 (en tentant d'être un peu objectif car j'ai franchement envie de lui mettre moins)
Les choristes - Bande annonce FR