Le resserrement du crédit

Publié le 18 janvier 2012 par Icf_gestion_patrimoine

Labaisse de la distribution de crédit immobilier par les banques françaises auprès des particuliers est-elle réelle ?

Au mois de novembre 2011, la banque de France observait un léger resserrement des conditions d’octroi de crédits immobiliers auprès des particuliers.

On pouvait constater  une légère hausse des taux, une montée progressive de la demande d’apport couplée à une réduction de la durée liée à la nature de l’investissement (résidence principale ou investissement locatif).

Il n’y a donc  pas eu comme en novembre 2008 un arrêt brutal de la distribution. Nous assistons à un rehaussement des marges  et à une redéfinition du risque de nature à ralentir la demande.

Ce début d’année confirme cet état de fait puisque coté demande de crédit, les chiffres sont en baisse et l’appétence des investisseurs envers les produits immobiliers défiscalisant se réduit fortement sous la pression conjuguée des coups de rabots fiscaux et de la hausse des taux.

Pour autant, la volonté des français de devenir propriétaire de leur résidence principale n’a pas faiblie et dans une recherche perpétuelle de sécurité, le placement immobilier arrive toujours en tête de liste.

Nous sommes donc  en face d’une belle  contradiction où les banques, de par leur politique de distribution, vont influencer les particuliers non pas sur leur volonté d’acquisition, mais sur leur capacité à acquérir.

Il me parait évident que cette stratégie sera rapidement confirmée par la baisse des transactions immobilières.

Devenir propriétaire de sa résidence principale va pour une majeure partie de nos concitoyens se révéler de plus en plus difficile. Seule une baisse sensible des prix de l’immobilier me semble être de nature à remettre en cause cette tendance.

En exemple :

En octobre 2011, un couple d’une trentaine d’année avec un revenu annuel  de 35 000 € devait débourser  955 € par mois hors assurance pour un prêt de 180 000 € sur 25 ans.

 Aujourd’hui, ce même couple devra débourser  1020 € pour le même prêt et ainsi dépasser sa capacité légale d’endettement.

Bien entendu, ceci est un exemple, mais il dénote bien de l’ambiance actuelle.

Christophe Lenne

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