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88 communes françaises, labellisées « Villes et Villages Etoilés » par l’ANPCEN, décrochent leurs étoiles.

Publié le 18 janvier 2012 par Sequovia

88 communes françaises, labellisées « Villes et Villages Etoilés » par l’ANPCEN, décrochent leurs étoiles.L’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes (ANPCEN) vient de labelliser hier 88 communes françaises  représentant 200 000 habitants, au concours 2011 « Villes et Villages Étoilés ». Leurs efforts en faveur d’une meilleure qualité de la nuit et de la réduction de la pollution lumineuse sont récompensés par un diplôme remis en janvier 2012 à tous les maires lauréats, une lettre-guide personnalisée et la possibilité de poser un panneau aux entrées de la commune avec la mention « ville étoilée » ou « village étoilé ».

  • Pourquoi le concours Villes et Villages Étoilés ?

« Nous avons conçu ce concours gratuit et ouvert à toutes les communes de France pour promouvoir auprès des collectivités locales et des citoyens la qualité de l’environnement nocturne tant pour les humains que pour la biodiversité, inciter aux économies d’énergie, à la diminution des émissions de gaz à effet de serre liées à l’éclairage public et à la réduction de coûts publics inutiles » indique l’ANPCEN, seule association nationale, reconnue d’intérêt général, dont l’objet social est entièrement dédié à ces enjeux pluriels depuis plus de 15 ans, et qui, avec plus de 100 associations membres représente plus de 4000 personnes mobilisées.

Il s’agit de la troisième édition de ce concours organisé par l’ANPCEN et soutenu par le ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement et par la Fondation de France.

Ce concours prolonge les différentes actions que conduit l’association tout au long de l’année auprès des communes. Il ouvre la voie pour s’engager dans une démarche d’amélioration continue, récompensée par un label comportant de 1 étoile à 5 étoiles, par des diplômes remis en janvier 2012  à tous les maires lauréats et  la capacité à poser un panneau aux entrées de la commune « ville étoilée » ou « village étoilé ».

Afin de renforcer la dimension pédagogique de ce concours, l’ANPCEN  adresse à chaque commune un courrier personnalisé pour lui annoncer le score qu’elle a obtenu et lui indiquer les axes de progrès envisageables pour renforcer la qualité de la nuit sur son territoire. Pour ce faire, des étiquettes environnementales originales proposées par l’ANPCEN situent la consommation, l’orientation des sources lumineuses, la puissance lumineuse installée, la colorimétrie des lampes afin de limiter au maximum les effets de pollution lumineuse.

  • Comment se présente le concours ?

Il s’agit d’un questionnaire à remplir en ligne qui permet au jury du concours d’apprécier la qualité de l’éclairage public de la commune postulante. L’attribution de la notation s’effectue à partir de critères portant sur  les objectifs  et engagements pris par la commune, ses actions en matière de sensibilisation des habitants à l’environnement nocturne et bien sûr les installations et l’organisation de l’éclairage public, l’aménagement des sources lumineuses dans l’espace et leur temps de fonctionnement.

L’ANPCEN a souhaité favoriser les communes maîtrisant leur consommation énergétique, pratiquant ou développant l’extinction complète ou partielle en cours de nuit, optimisant la direction des émissions de lumière pour en limiter l’impact, utilisant l’éclairage passif, l’absence de mise en lumière du patrimoine naturel et bâti et la suppression des lampes à lumière blanche néfastes pour l’environnement et la santé humaine.

L’appréciation des informations de la commune est complétée par celles fournies par les correspondants locaux de l’ANPCEN.

  • Quels sont les résultats de l’année 2011?

En 2011, quatre-vingt-huit communes réparties sur toute la France se sont vues attribuer une labellisation allant de 1 à 5 étoiles. De plus, 6 communes ont réussi à obtenir 5 étoiles : Cottun (14), Dame-Marie (27), Irreville (27), Soulaines sur Aubance (49), Bellou le Trichard (61) Saint-Franc (73).

Les communes labellisées présentent une consommation annuelle moyenne par habitant de 46 kWh/hab. (proche de la moyenne estimée en Allemagne dans les années 2000), alors que la moyenne française se situait déjà en 2005 au-delà des 91 kWh/hab (données ADEME).

Pourtant, dans le même temps le taux d’équipement en éclairage des communes  labellisées ne cesse d’augmenter avec une moyenne de 4,5 habitants par luminaire. Ce qui cache de fortes disparités puisque l’on constate une variation de 2 à 50 habitants par luminaire, selon les communes candidates.  Pour comparaison, la moyenne nationale se situait à 7 habitants par luminaire en 2005 (données ADEME).

  • L’ANPCEN, seule association nationale entièrement dédiée à ces enjeux.

Les bénévoles nationaux de l’association et son réseau de 70 correspondants locaux alertent toute l’année  citoyens et décideurs publics nationaux et locaux sur l’évolution incontrôlée et exponentielle de l’éclairage public, entraînant des halos de pollution lumineuse, des lumières intrusives, la disparition de la nuit par dégradations de l’environnement nocturne.

Ainsi l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes recense des données, a élaboré un cahier des charges techniques avec des étiquettes environnementales originales, sur le modèle des étiquettes énergie déjà connues. Celles-ci permettent aux élus de situer la performance des dispositifs existants et/ou de fixer leurs objectifs en termes d’éclairage public. Les étiquettes permettent également aux élus de promouvoir ces objectifs de manière lisible et simple auprès des citoyens.

L’ANPCEN propose la signature de chartes aux communes, anime, organise des échanges et rencontres, apporte des solutions et des conseils à tous ceux qui souhaitent notamment mieux gérer l’éclairage public. L’ANPCEN a contribué à faire reconnaître l’enjeu de l’environnement nocturne désormais pris en compte dans la loi Grenelle II ; elle est consultée dans l’élaboration des décrets, arrêtés et normes Afnor; elle porte la recommandation nationale d’une meilleure gestion de la lumière dans les trames vertes et bleues sous la forme d’une « trame nocturne », mais aussi dans le plan national santé environnement.

  • Avis Sequovia

Comme le dit si bien l’association, l’ANPCEN est « la seule association nationale dont l’objet social est entièrement dédié aux enjeux pluriels de la qualité de la nuit et de l’environnement nocturnes. » Avec les phénomènes démographiques actuels caractérisés par une urbanisation grandissante et une augmentation constante de la population mondiale, la pollution lumineuse liée à l’éclairage nocturne est un réel problème.

Au delà de l’économie d’énergie qui peut être réalisée, il est important de savoir que l’éclairage nocturne a des impacts néfastes sur la biodiversité ainsi que sur la santé humaine. Non seulement elle perturbe la reproduction, la chasse, le sens d’orientation, la croissance, la migration et le repos de certains animaux, mais elle a aussi des conséquences sur les végétaux, retardant la chute des feuilles par exemple. Les effets sur l’Homme sont liés aux rythmes hormonaux et biologiques (comme le sommeil).

L’éclairage nocturne est donc bien un enjeu important à prendre en compte afin de limiter les nuisances lumineuses en ville. L’infrastructure, l’éclairage, l’organisation spatiale des bâtiments, mais aussi le transport ou les routes sont autant de sujets à traiter pour que le développement durable s’intègre en milieu urbain.




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