Crash Corsage utilisent en effet les répertoires ouverts des prestataires de mariages afin de fournir toutes les données utiles aux prétendants à l’incruste : lieu (vous avez dit géolocalisation ?) jour et heure de la cérémonie, noms et histoires des mariés, dress code… La stupidité n’ayant aucune limite, les intrus une fois sur place se lancent des défis et accomplissent différentes missions (repartir avec une invitée ou la mariée, tant qu’à faire !) afin de remporter des médailles voire le titre de meilleur « crasher » tout cela en respectant un certain code d’honneur bien entendu.
Mais aujourd’hui, au-delà du buzz, cette application en beta test pour l’instant et uniquement disponible outre-Atlantique effraie et induit un fort sentiment d’insécurité. Le digital fait aujourd’hui partie intégrante de nos vies, mais comment se protéger face à de telles dérives et jusqu’où ira-t-on ? La vie privée n’a plus ici aucune valeur ou importance, car ce ne sont plus seulement nos données qui sont piratées mais la réalité, on s’incruste dans nos vies de façon concrète. Quand en plus on entend Mark Zuckerberg dire que « Les gens sont désormais à l’aise avec l’idée de partager plus d’informations différentes, de manière plus ouverte et avec plus d’internautes. (…) La norme sociale a évolué. » , il semble en plus que cela devienne légitime et naturel. Certes, être sur les réseaux sociaux implique un certain consentement, mais il va peut-être falloir à un moment donné se poser la question d’une vraie législation.
Sources : Influencia, le Monde.fr