Une hausse de 30% d’ici 2016 des tarifs de l’électricité, telle qu’évoquée par le patron de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) serait-elle due aux subventions accordées pour le développement des énergies renouvelables ? En partie, mais pas seulement.
Selon Philippe de Ladoucette, président du CRE, le prix de l’électricité devrait augmenter de 6% par an jusqu’en 2016 (contre 1 à 3% d’augmentation annuelle ces 5 dernières années)… Une hausse totale de 16% d’ici 2016 qui s’explique par diverses raisons.
Première grille d’explication de ces hausse, le quasi-doublement en 2011 de la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), qui est passé de 4,5 à 7,5 euros le mégawatt/heure, ce qui représente une augmentation d’environ 4% du prix final du MWh pour le consommateur final.
Et comme le CSPE (3,4 milliards d’euros prévus en 2011) a pour vocation de subventionner le développement des énergies renouvelables (qui ne seraient actuellement pas compétitives sans soutien des pouvoirs publics), il est relativement facile de pointer du doigt les énergies nouvelles.
Sauf que les surcoûts liés aux énergies renouvelables n’expliquent pas tout et que d’autres facteurs viennent se greffer au CSPE. Notamment l’augmentation annuelle de 4% du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité.
Enfin, le prix de l’électricité va pâtir des contrecoups de l’accident de Fukushima qui va représenter une hausse annuelle de 2 % du prix du nucléaire historique d’EDF. Une augmentation toutefois égale à l’inflation.