Le Tatoué

Publié le 18 janvier 2012 par Olivier Walmacq

genre: comédie
Année: 1968
durée: 1h25

l'histoire: Félicien Mezeray, brocanteur d'art, découvre un jour un authentique Modigliani. Mais l'oeuvre a été tatouée sur le dos d'un ex-légionnaire, qui n'a cure des manigances de Mezeray. Ce dernier est prêt à tout pour parvenir à ses fins, même à retaper le château en ruines du légionnaire.

la critique d'Alice In Oliver:

L'air de rien, Le Tatoué, réalisé par Denys de La Patellière en 1968, est la quatrième et dernière collaboration cinématographique entre Jean Gabin et Louis de Funès. Avant ce film, Jean Gabin et Louis de Funès s'étaient déjà rencontrés dans Napoléon (1954), La Traversée de Paris et Le Gentleman d'Epsom.
Le Tatoué peut se targuer de réunir deux monstres sacrés du cinéma français.

Denys de La Patellière compte alors sur ces deux fortes personnalités pour emballer une pellicule particulièrement maladroite.
Attention, SPOILERS ! Félicien Mezeray (Louis de Funès) est brocanteur d'art. Un jour, il découvre par hasard un authentique Modigliani, tatoué dans le dos d'un légionnaire à la retraite, un certain Legrain (Jean Gabin).

Mezeray s'emballe et cherche à convaincre l'ancien militaire au caractère bien trempé. Pour y parvenir, Mezeray promet de retaper de fond en comble un vieux château appartenant à Legrain. Pourtant, une fois sur place, les choses se compliquent sérieusement. Mezeray est prié d'obtenir le tatouage dans les plus brefs délais, et Legrain tarde à signer. Certes, les travaux ont déjà commencé mais le vieil homme se méfie de Mezeray.

Le reste de l'histoire n'est qu'une succession de quiproquos. Le scénario ne semble pas être vraiment le gros souci du cinéaste, qui cherche davantage à mettre en valeur les deux stars sur grand écran. Certes, Le Tatoué peut s'appuyer sur quelques dialogues savoureux, qui font parfois mouche:
- On dirait une reproduction d'un Modigliani !
- Est ce que j'ai une tête à avoir une reproduction ?!

Malheureusement, la formule est rarement payante. Premièrement, on sent Louis de Funès terriblement mal à l'aise dans cette comédie.
Certes, encore une fois, l'acteur trouve un personnage à sa mesure. Félicien Mezeray est la caricature du brocanteur imbus de sa personne, intolérant, raciste, bourré de préjugés, narcissique, avare, calculateur et obsessionnel.
Pourtant, au contact de l'ex-légionnaire, Mezeray va revoir son comportement.

Toujours est-il que Louis de Funès connaîtra des moments difficiles. Indéniablement, le contact et la bonne humeur ne passent pas avec Jean Gabin.
Les deux acteurs ont des personnalités opposées. Ensuite, Louis de Funès n'est pas entouré par son équipe habituelle.
Il se sent un peu esseulé et obligé de partager l'affiche avec un monstre aussi charismatique que lui.

Certes, Denys de La Patellière tentera bien de mettre en valeur ces deux grands noms du cinéma: partie de camping, exercice militaire ou encore un match de boxe entre les deux hommes. Mais rien n'y fait.
La sauce ne prend jamais ou alors très rarement. En vérité, Le Tatoué est surtout un petit nanar qui permet à ses deux stars de rivaliser dans l'art du cabotinage.

Note: 07/20 (et c'est gentil)
Note nanardeuse: 14/20


LE TATOUE (Extrait)