DEB | Mon vieil ami...

Publié le 17 janvier 2012 par Dominique-Emmanuel Blanchard @DEBEMMANUEL

Celui que j'ai si souvent appelé, ici, mon vieil ami...

Un documentaire de 52' réalisé par Catherine de Grissac et Bernard Vrignon, produit par France Télévisions, Point du Jour, les Films du Balibari et APDFJ
Résumé du film :
Qui se souvient de Francis Jeanson ?
Pour beaucoup, son nom résonne encore comme celui de l'homme qui l'un des premiers a défendu la cause de l'indépendance algérienne contre la colonisation française.
Mais cette lutte aux côtés du FLN à travers le réseau dit « des porteurs de valise » ou « réseau Jeanson » a occulté les multiples engagements pris tout au long de sa vie.
Son œuvre philosophique, proche de celle de son ami Jean-Paul Sartre qu'il sut rendre accessible à beaucoup dès un premier ouvrage en 1947, reste toujours en lien avec l'action collective. En effet, pour lui, la pensée philosophique n'est pas là pour remplacer la rencontre avec le réel. Elle est là pour permettre une réflexion sur cette rencontre, et il faut sans cesse naviguer entre les deux.
Lier en permanence recherche de sens et pratiques d'émancipation du sujet et de recréation du lien social est le leitmotiv du parcours du philosophe : de la pensée sartrienne à l'engagement pour une Bosnie pluriethnique, en passant par la résistance à l'occupation allemande puis le soutien à l'indépendance algérienne, l'innovation dans l'action culturelle et la considération du sujet en milieu psychiatrique. Ce film retrace ces engagements successifs, mais aussi et surtout une volonté constante d'aider à la prise de parole des hommes et des femmes pour qu'ils définissent par eux-mêmes leurs raisons d'agir : « nous avons à nous construire à partir de ce que l'on a fait de nous ». Cette dynamique caractérise la vie de Francis Jeanson et donne une forte cohérence aux différentes étapes de son existence.
Le film cherche à transmettre la force de cette parole et à faire percevoir le sens d'un parcours ayant toujours refusé l'impuissance et le défaitisme. Sa réalisation pour la télévision, en s'adressant à un large public, peut contribuer à l'engagement citoyen des nouvelles générations. Le film permet de susciter le débat et concerne tous ceux qui ne se résignent pas à subir l'ordre des choses et font le pari d'une réappropriation du monde.