Puncture // De Adam Kassen et Mark Kassen. Avec Chris Evans, Michael Biehn et Vinessa Shaw.
Voilà un petit film intéressant qui pour une première réalisation des frères Kassen se donne les moyens de nous présenter une jolie petite histoire. La force notable de Puncture c'est de nous
plonger à la fois dans le côté destructeur du personnage principal, mais également dans son combat de tous les jours pour défendre le bien et la justice. Le film débute de façon très classique
mais présente plutôt bien Mike Weiss, notre héros. J'ai trouvé très intéressant la façon dont c'est installé, et surtout que Mike est loin d'être le cliché de l'avocat. Chris Evans y est pour
beaucoup. Derrière son côté beau garçon, bad boy tatoué et barbu, il nous livre une bien bonne performance. Quand beaucoup trouver cet acteur moyen, moi je pense sincèrement qu'ils ratent des
occasions avec des films comme celui ci. Petit à petit l'univers de Mike va plonger dans le chaos, notamment quand il va vouloir prendre en main une affaire contre l'industrie des seringues dans
les hôpitaux (une femme est atteinte du SIDA pour avoir été contaminée par un patient).
Le combat d'un junkie contre ses propres démons et l'industrie pharmaceutique.
L'histoire de ce film se développe au fur et à mesure même si il y a un petit creux sur la fin. Cette fin est d'ailleurs un peu abrupte mais j'aurais apprécié qu'elle soit amenée de façon plus
calme et posée. Mais bon, au final, le questionnement de ce film est intéressant et surtout veut tenter de façon bouger les choses. Même si ce film n'a pas l'envergure d'un Erin Brockovitch (pas
la même histoire, pas le même rythme non plus), cela reste tout de même un bon film. J'aime bien le personnage de Mike Weiss, il est imbu de sa propre petite personne et puis l'intérêt porté au
sujet est tout simplement passionnant. Jusqu'à la fameuse fin que j'ai pas spécialement aimée (la mort de Mike comme ça, d'un coup sans prévenir). Mais bon, les interactions entre les divers
personnages et notamment avec son collègue et ami Paul Danziger avec qui il a monté une firme est une relation tantôt fun, tantôt dans l'émotion. Je ne regrette vraiment pas comment le tout est
fait. Cela mérite même parfois un vrai coup d'oeil.
Je regrette juste que le film ne porte pas plus loin. Qu'il ne va pas totalement au fin fond de l'histoire. Il y avait tellement à dire encore, à creuser. Puncture peut donc être d'un côté une
petite déception car le sujet principal du film (le combat d'un junkie contre ses propres démons) ne va jamais vraiment trouver de point de liaison avec l'affaire qui nous intéresse à côté (le
combat contre l'industrie pharmaceutique). Il y a de grands moments d'émotion également. Au fond, le soucis de Puncture c'est de ne pas aller totalement au fond du sujet qu'il tente de
développer. C'est presque un épisode en deux parties. Mais pour la performance intéressante de Chris Evans, d'une grande vivacité, le film veut en quelque sorte le coup. Après, si le sujet vous
plaît et si vous aimez bien Chris Evans alors regardez ce petit film. Ca ne mange pas de pain. Parfois bavard mais toujours juste.
Note : 6/10. En bref, quand Erin Brockovitch devient mâle.