Le fabricant français, leader du secteur; vient en effet de dévoiler sa stratégie en la matière. Deux gammes parmi ses produits ont commencé à être équipées, permettant aux commerçants d'accepter les règlements par carte PayPal (sans surprise) mais aussi par saisie du numéro de téléphone mobile et code PIN. Ce dernier détail est particulièrement savoureux puisque, pour les États-Unis (seuls concernés à ce stade), cela rend la solution PayPal sensiblement plus sécurisée que la carte bancaire, toujours à piste magnétique, avec une transaction authentifiée par signature du porteur.
Les moyens mis en œuvre sont à la mesure des ambitions : 1 millions de cartes distribuées, 15 000 terminaux compatibles déployés dans les commerces et 500 GABs ("guichets automatiques de banque") adaptés (une première dans le monde) ! Il semblerait donc que la banque ait choisi de subventionner les équipements pour imposer la technologie auprès des marchands, qui n'y voient pas beaucoup d'avantages. Une stratégie coûteuse, dont on peut s'inquiéter du retour sur investissement et dont il est difficile d'imaginer la généralisation à l'échelle d'un pays.
De plus, il ne s'agit bien, pour l'instant, que de cartes sans contact. La Caixa est bien consciente de la portée actuellement limitée du paiement par mobile (par manque de téléphones compatibles) et elle n'inscrit donc celui-ci que dans une étape future, à laquelle elle se prépare. La route NFC est décidément bien longue...
Une universalité double, au moins dans les déclarations, puisque cette nouvelle solution devrait à la fois couvrir 97% de la population (quel que soit le terminal utilisé) et supporter toutes les typologies de paiement (en ligne, P2P – de pair à pair – et sur "machines" – parcmètre, distributeur de boissons...). Et, naturellement, le paiement sans contact (NFC) est aussi présent dans la feuille de route (pas immédiatement, néanmoins).
Ces trois annonces résument finalement tous les enjeux du paiement sur mobile en 2012 : PayPal et son porte-monnaie virtuel d'un côté, NFC de l'autre, où s'opposent banques et opérateurs. Elles reflètent de surcroît la maturité des solutions en lice ainsi que les capacités respectives des forces en présence (en moyens déployés, en réactivité...).
En conclusion, je suis toujours confiant sur la réalisation de ma prédiction 2012 !