Or grâce aux bons soins des satellites espions US qui ne reculent devant aucune indiscrétion (et grâce aussi aux bons soins des agents de la DEA) et sur ordre de Uribe, Reyes a été tué de même qu'un certain nombre de soldats des FARC. Et ce n'est pas par hasard si cette opération intervient maintenant.
On ne soutient en aucune manière ici la politique des enlèvements qui est celle des FARC. Mais la politique sinistre et cynique de Uribe qui d'un côté fait bonne figure et de l'autre profite d'informations de services étrangers, qu'il ne devait en principe qu'apprendre mais pas utiliser, le tout pour casser dans l'œuf tout processus de libération nouvelle possible à brève échéance fait vraiment penser à une politique de la terre brulée.
L'avenir de la Bolivie sans le démantèlement et le désarmement des FARC de façon négociée et la libération préalable d'un certain nombre d'otages emblématiques est ainsi mis à mal par un président colombien complètement aveugle ou plutôt complètement cynique. En plus il se réjouit intérieurement d'avoir "de bonnes raisons" de ne pas négocier et de continuer un combat qu'il dit croire juste et légitime, mais qui n'est finalement destiné qu'à lui permettre de continuer de rassembler pour son usage personnel des sommes considérables dans le racket inofficiel d'Etat des trafiquants de cocaïne.
Actuellement cette position ne peut en aucun cas être suivie, d'autant qu'elle provoque en Equateur et au Venezuela des bruits de bottes inquiétants en tant que tels et bien sûr inquiétants pour toute éventuelle libération future d'otages.
Les grandes puissances hors USA seraient bien inspirées de tirer les sonnettes d'alarme au plus vite, sans quoi on risque fort de ne ramasser que des morts.
Quant aux USA on n'a rien à attendre de bon de leur part de ce côté-là, en tous cas pas avant le 20 janvier 2009.