Après Djokovic, c’est Nadal qui attaque la saison comme vainqueur de la Coupe Davis. Ca change vraiment quelque chose ? Forget aurait bien aimé.
L’Open d’Australie 2011 se présentait pourtant comme prévu. Nadal qui se blesse en quarts, Federer qui est toujours fini et Murray qui s’offre une finale à perdre. Personne n’avait vraiment prévu ce qui allait arriver à Djokovic. Comme en 2008, 2009 et 2010 il n’avait plus peur de Tsonga, mais ce n’était que le début. Un régime sans gluten prélevé à la seringue, trois titres en Grand Chelem et une fin de saison indoor tout ce qu’il y a de plus consciencieuse avec ses forfaits, cette Coupe Davis baclée, Jelena Ristic,ce Masters expédié et bien sûr 6-0 au troisième pour Nishikori. Le tout dans un anglais parfait sur le plateau cannois d’Ali Badou, où il était bien le seul à ne pas se pavaner avec la gonzesse d’un autre. Il est même allé jusqu’à faire passer Zimonjic à la télé française. Un numéro un mondial était né, et Federer l’a bien formé à respecter le jeu et les femmes, un peu moins ses petits camarades.
A la Serbe hier
« Je suis certain qu’Andy va tout donner et tient vraiment à gagner son premier titre du Grand Chelem », c’était avant la finale australienne. Pour préparer Roland-Garros, « Rafa, c’est le roi de la terre. OK, je l’ai battu deux fois en une semaine, mais il s’agit de deux tournois. » Puis est venue l’herbe et Wimbledon, et « le 6-1 que Rafa m’a mis dans ce 3e set était mérité mais j’avais commis beaucoup de fautes directes. C’était un peu de ma faute s’il était revenu dans le match. » L’US Open ? « Je sais que j’ai la qualité de jeu pour battre Rafa, je l’ai prouvé cette année sur trois surfaces différentes. »
Le péché d’orgueil aura été de croire que tous les Suisses s’appellent désormais Wawrinka, qu’on peut faire carrière comme Gérald Dahan avec 3 imitations dans son répertoire et qu’aller s’entraîner à côté des compatriotes de Marc Rosset le matin d’une demi-finale à Roland Garros c’est leur faire honneur. Le record de Mc Enroe et le Grand Chelem sur une saison tient à rien : Papy Roger ne demandait pourtant plus qu’à gagner Bâle et améliorer ses records au Masters. Tant pis pour les autres, il a été obligé de remporter le match de la saison.
Pendant ce temps-là, Nadal fait un complexe Djoko. C’est à cause de ça qu’il a aussi perdu contre Davydenko, Ferrer, Tsonga, Dodig, Fish, Murray et Mayer. Pour la dépression, ça passe mieux que croiser Soderling à Roland.