L’Iran a prévenu l’Arabie Saoudite et les autres pays de l’OPEP qu’il considérerait comme inamicale toute augmentation de leur production pétrolière afin de pallier aux exportations iraniennes en cas de nouvelles sanctions contre son programme nucléaire.
Une annonce qui a lieu le jour suivant la déclaration d’Ali Naimi, le ministre saoudien du pétrole, selon laquelle l’Arabie Saoudite répondrait favorablement à une demande accrue de la part de ses clients et que son pays était capable de « répondre aux besoins du marché mondial et de satisfaire toute augmentation de la demande des pays consommateurs ». Le Royaume produit actuellement 10 millions de barils par jour, le plus haut niveau depuis 30 ans, mais assure pouvoir augmenter sa production jusqu’à 12,5 millions de barils si nécessaire.
L’Iran est le troisième plus gros exportateur de pétrole, derrière l’Arabie Saoudite et la Russie, avec 2,4 millions de barils par jour. Les Saoudiens seraient donc en mesure de compenser entièrement le pétrole iranien.
Téhéran menaçait également depuis fin décembre de bloquer le détroit d’Ormuz, un passage emprunté par plus d’un tiers du trafic pétrolier maritime mondial. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni avaient répliqué qu’ils s’assureraient que le détroit reste ouvert. Depuis le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, semble vouloir jouer la carte de l’apaisement notamment en indiquant dimanche dernier que « le détroit d’Ormuz est un canal stratégique pour la fourniture de l’énergie dont le monde a besoin et il va de soit qu’assurer sa sécurité est une des priorités de la politique étrangère de l’Iran ».
G.B.