Et ça dégrade et ça dégrade ! Après la France, malgré l'arrogance de Sarkozy hier en Espagne, voilà donc une quirielle d'établissements parapublics et d'entreprises qui se trouvent dans le viseur des agences... Et ce n'est qu'un début ! Ainsi apprend-on (Le point.fr) que "L'agence de notation Standard and Poor's (SP) a annoncé mardi la dégradation d'un cran de la note du géant public français de l'électricité EDF et de sa filiale RTE, ainsi que celle de la SNCF, dans la foulée de la perte du triple A de la France la semaine dernière. SP, qui place également la note A+ d'Aéroports de Paris (ADP) sous perspective négative, descend la note d'EDF et de RTE de AA- à A+ et celle de la SNCF de AA+ à AA, indique-t-elle dans un communiqué".
Franchement, c'est quoi ces conneries ? Qui avait entendu parler de ces agences avant 2008 ? Pourquoi et comment prennent-elles un tel pouvoir aujourd'hui ? Allons-nous longtemps nous laisser (nous, la populace, hein ! parce qu'on a bien compris la connivence des politiques et de ces margoulins de financiers !), berner, tromper, balader !? Mais avant tout, il faut comprendre, et pour ce faire, je vous engage à lire le petit bouquin décrit ci-après (Les agences de notations, Norbert Gaillard, Editions La Découverte, 9,50 euros).
4ème de couverture : Quel est le rôle des agences de notation sur les marchés de capitaux ? Comment sont attribuées les notations financières et selon quels critères ? Les agences sont-elles capables de prévoir les crises ? Quelle est leur responsabilité dans la crise financière de 2007-2008 ?
Cet ouvrage répond à ces questions et montre que l'importance croissante des notations s'explique par leur intégration dans les réglementations financières et plus encore par le développement des marchés obligataires. Il examine également la façon dont les trois principales agences (Standard & Poor's, Moody's et Fitch) déterminent le risque de crédit des États, des collectivités locales, des entreprises, des banques et des produits structurés. Cette analyse souligne leurs difficultés récurrentes à anticiper les grands retournements de cycle, de la dépression des années 1930 à la débâcle des subprimes de 2007-2008. Les causes de cette dernière crise sont largement étudiées et révèlent en particulier que des conflits d'intérêts majeurs ont affecté la capacité des agences à noter objectivement et efficacement les obligations structurées.