Après l’épisode cacophonique de la perte du triple A et les grandes envolées peu lyriques qui ont marqué le discours politique à droite ces derniers jours, il serait peut-être temps de se pencher sur les solutions que les hérauts de « la France qui des lève tôt et tu gagneras plus ainsi » proposent.
Ou plus exactement ne proposent pas.
Car dans un enfumage de première bourre, aucun des candidats de Marine à Bayrou compris ne songe à autre chose qu’à réduire le déficit structurel de la France. Il y a bien par ci par là quelques idées productrices en théorie de nouvelles recettes, mais elles restent des plus improbables et des plus vagues.
Réduire le déficit, c’est trop tard, braves gens. Il convient en effet non pas seulement d’éliminer immédiatement tout déficit courant, mais encore de dire comment ce grand pays avide de vie à crédit va pouvoir concrètement réduire sa dette globale.
Or de ce côté-ci du programme, c’est le silence radio le plus total. Règles d’or ou de platine ne changeront rien face à l’endettement colossal que le responsable politique français moyen laisse aux générations futures.
Et ces dernières voudraient sans doute avoir d’autres perspectives qu’uniquement celles de rembourser à vie ce qu’elles n’ont jamais emprunté.
On attendra avec plaisir quelques idées sur cette question, peut-être en pure perte puisque ce sujet est hors du champ de conscience du politicien français moyen en campagne électorale permanente.