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The Ultra Kings au Café Au Sans Nom, Schaerbeek, le 16 janvier 2012

Publié le 16 janvier 2012 par Concerts-Review

Au Sans Nom, mais pas au sans bière, ce coin est un affreux chausse-trape surtout si t'as le malheur de tomber sur la clique de Curieus Schaarbeek: Buffalo Michelin Bill, Walter le trappeur et, last but not least Steven, je ne bois pas, je me soigne et si tu ajoutes quelques potes, style Mister Day et Jacqueline avec un six, c'est la totale, bref il n'était pas question d'abstinence en ce pas chaud lundi de janvier!

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La motivation première n'était pas de revenir chez toi le nez rouge mais bien d'assister au concert des

Ultra Kings, un méchant trio originaire de Pennsylvanie, qui depuis plus de dix ans vient arroser le North-East

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et les mid-Atlantic States avec un rock'n roll/rockabilly/surf crasseux et addictif.
Après avoir ingurgité un plat turc traditionnel: des frites et une viande dégoulinante baignant dans un truc à faire grimper ton taux de cholestérol plus haut que l'Empire State Building, le frontman, Rick K. Kuebler, équipé d'une Telecaster à son nom - s'il faut croire les flyers, Zoots Szmigiel à la double bass et Carl Ehst, aux drums, backing vocals, de temps en temps lead vocals, prennent place dans le coin où gisait leur matos.
Il est 20h30', que la fête commence!
Tavernier, à boire!
Le band a déjà sorti quelques plaques, la dernière ' Gun Metal Gray'.
Un petit surf, écrit par Rick Kay, pour s'échauffer ' Crying song', quel son de gratte mes aïeux, ce Kuebler doit être le jumeau de Dick Dale!
On enchaîne sur un rockabilly pur jus, le classique 'Rockin in the coconut top' pondu par King Ivory Lee, un mec ayant entamé sa leçon de lindy hop a pas le temps de boire un coup, les Ultra Kings ont déjà envoyé
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'Strikeout king' suivi d'un country rock sentant bon le Johnny Cash ( 'Streamlined Deluxe').
Sa copine, elle est sympa 'She never says no' en rythme... any time, any place, anywhere I go...
Vachement remuant, et ça donne soif!
Hank Williams Jr. ' My bucket 's got a hole in it', un peu comme la panse de Steven!
Une lampée de Duvel et on repart au turbin ' Who's pushing your swing': pas de sax, mais une sale guitare métallique, un bûcheron et une contrebasse au look placide, mais plus efficace que 26 ouvriers wallons supervisés par Bart De Wever.
Pendant ce temps, dans le troquet un marchand ambulant originaire de Valachie essaye de refiler, contre espèces, une batterie de cuisine tombée d'un camion, Bill n'en voulait pas et Steven lui a proposé de l'échanger contre sa belle-mère, sans succès!
Viens pas me dire que les Moldaves sont paresseux, t'en connais beaucoup des Ménapiens qui font des heures sup jusqu'à 21:10'?
Les Kings s'en battent et attaquent ' Tall Skinny Mama' puis le classique des classiques 'Brand New Cadillac' .
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Le 'Flattop Joint' est un petit bar sympa en Californie, il a fallu refiler l'adresse à l'insatiable Steven.
Une vieillerie en hommage à Kirk Douglas, et un nouveau rockabilly au background country , je fais pleurer ma Telecaster en tirant sur le vibrato, une promesse électorale ..I'll be your ever loving child... j' appuie sur le champignon, restez sur le trottoir, le feu est vert et j'ai pas l'intention d'utiliser la pédale de frein, un nouveau rock speedé 'Take what I want', avant de reprendre le classique de Doc Starkes and The Nite Riders 'Women & Cadillacs' , pendant lequel Kuebler mitraille gaiement.
Avant les oranges le 'Little Buster' de Lee Rocker!
40' torrides, sur ta table, trois ou quatre Maes attendent d'être éclusées... fucking bastards!
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Courte pause avant de replonger dans la piscine
honky tonk-rockabilly aux sels de bain fifties odorants.
Drummer Carl Von Ehst au chant pour ' Rockabilly Boogie' de Johnny.
Johnny qu'est ce qu'elle a ma gueule?
Martien, Johnny Burnette!
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Et Carl tu crois que c'est Marx, sans doute... 'Blue Suede Shoes' de C Perkins!
Putain, c'est l'artillerie lourde: 'Whole lotta shakin' , suivi du 'Mystery train' qui n'a plus aucun mystère pour le Sans Nom, la locomotive dérape en medley ' Abba on Stereo' que tu retrouves sur leur CD ' Streamlined Deluxe' .
Le danseur de tout à l'heure a la langue qui pend jusqu'au genou, pris de pitié les Yankees tricotent un slow ' Only make believe'.
Non, Bill je danse pas, Steven lorgne vers mon wagon de Maes, je l'ai à l'oeil!
La profession de foi ' I like rockabilly' puis My gal is 'Red Hot' .
Quoi, Lee?
Non, je crois pas qu'il s'agisse d'Amélie Poulain!
Bill, pourquoi tu me secoues, tu veux savoir en quelle année on est?
2012, fieu, pourquoi cette question stupide!
Ah bon, Carl Perkins a gravé 'Honey don't' en 1956, et les Beatles en 1964... t'as acheté une encyclopédie à Mircea?
Un blanc, vite une thune dans le jukebox: 'Love sick' , ça arrive avec les frites turques!
Un petit rot, deux gouttes de Badoit, à fond sur l'accélérateur: 'The Itch' - ' Miss Jesse Lee' - 'Your baby blue eyes' précèdent une suite instrumentale surf ( dont 'Rumble' ou 'Sleepwalk') sentant bon les Ventures/ Duane Eddy/ Link Wray avec une pointe de Johnny & the Hurricanes: sortez la brylcreem, le blouson de cuir, le 4 inches Layrite comb et un white dickie... it's boppin time, baby!
Les clients commençaient vraiment à faire la fête quand le combo annonce que c'était leur dernière salve, ça va pas la tête, gueule le Sans Nom, lâchez un bis vite fait!
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Zoots relance la machine pour l'ultime fois...I miss my baby too... fredonne la casquette, pendant que Steven drague la nana du bassiste en lui écrivant un poème en sanskrit..

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Le Sans Nom euphorique, demain, on rira moins: à 8h30', Jacqueline opère à coeur ouvert, on n'est pas obligé d'insister sur les 26 Palm qu'elle s'est enfilée, quant à Steven, the day after il connaît pas, son oesophage est arrosé abondamment tous les jours!


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