Free mobile a généré pendant plus d’une semaine une couverture médiatique hors du commun pour un opérateur. Il était normal que des contre-coups se fassent sentir, premièrement de la part des observateurs en quête d’équité, et bien évidemment de ses concurrents directs.
Ainsi tel l’UFC que choisir, beaucoup ont immédiatement pointé certaines des limitations de l’offre, même si la plupart sont usuelles, avec par exemple le désormais célèbre usage en bon père de famille.
Une seconde étape a été la technique du pied dans la porte. Vous parlez de Free, parlez aussi de nous ! Plusieurs MVNO ont alors lancé diverses communications suite au lancement de Free Mobile. Zéro forfait avec une lettre ouverte à l’intention de Xavier Niel, Sim+ avec des forfaits inspirés de, et bien sûr la cohorte de changements de prix chez les opérateurs et leurs déclinaisons low cost.
Jusque-là, du classique.
Un peu plus original, B And You a joué la carte de la pénurie organisée :
Ainsi en feignant d’être surchargé par les demandes vis sa page d’accueil, alors que le site est par ailleurs tout à fait accessible via les pages annexes, BandY joue sur les codes de Free Mobile dont le site a été submergé pendant 24 heures.
Mais si de petites querelles se jouent ici, la vraie guerre est ailleurs.
En effet, nous avons ici parlé et reparlé des fameux 27% de taux de couverture, ce sésame permettant à Free d’obtenir de l’ARCEP son agrément d’opérateur. Cette même couverture nécessaire à Free pour obtenir l’itinérance avec Orange.
Un opérateur, dont des rumeurs citeraient celui en 3 lettres, aurait lancé des huissiers à travers la France afin de faire constater que Free ne respecterait pas ses obligations de couverture.
En effet, certains auront constaté que s’ils peuvent bien utiliser leur forfait Free Mobile, ceci se fait toujours en itinérance, le réseau Free Mobile en lui-même n’étant plus détecté. C’est le cas à l’heure où ces lignes sont écrites, puisqu’il nous a été impossible de détecter le réseau FM à des endroits ou nous le captions auparavant.
Quelles conséquences ? L’ARCEP ayant déjà constaté la bonne couverture de réseau Free Mobile en novembre, semble ne pas vouloir commenter ces allégations. Xavier Niel de son côté, balaye ces accusations. Et Orange ? Contractuellement celle-ci pourrait-elle arrêter l’itinérance si cela était avéré ? Aurait-elle de surcroit plus à gagner ou à perdre ?
Pour finir, si un rééquilibrage était prévisible, des confrères de médias institutionnels nous ont révélé que dans les rédactions la pression était mise par des gros annonceurs… Ce qui confirme l’impression que beaucoup avaient eue à la lecture de certains articles paraissant commandités.