Saint-Nazaire a bien failli refaire le coup du match aller, où menés 16-0, ils avaient renversé la tendance et s'étaient imposés 17-16. Cueillis à froid par deux essais des ailiers basques en six minutes, Yohann Fornier et ses camarades sont peu à peu revenus dans un match qu'ils ont terminé très fort, marquant un essai à la 79e , mettant une grosse pression sur l'équipe locale durant les deniers instants.
Les Luziens l'emportèrent donc finalement, mais sans remplir l'objectif fixé au départ qui était de priver l'adversaire du bonus défensif et d'empocher le bonus offensif. Et au fil des minutes, le public joyeux et bon enfant sous un soleil radieux, se mit peu à peu à douter, tandis que les supporters visiteurs retrouvaient leur voix. Les habitués du Pavillon bleu avaient du mal à comprendre pourquoi leurs favoris avaient relâché l'accélérateur au bout d'un quart d'heure, et avaient remis dans la partie une équipe nazairienne complètement absente au début !
Tout avait si bien commencé ! Les Luziens se ruaient à l'attaque et faisaient donner la cavalerie d'entrée. Après quelques galops d'essai, la première mêlée voyait le pack vert subtiliser le ballon, Vincent Roigé lançait l'attaque et Marc David, accouru de l'aile droite, concluait dans le coin gauche. Trois minutes plus tard, toujours sur le flanc gauche de l'attaque, Paul Marconnié doublait la mise à l'issue d'une attaque de belle facture. L'adversaire étant aux abois, on pensait que les verts allaient enfoncer le clou. Que nenni !
Le pack nazairien se refit une petite santé, les Luziens commencèrent à déjouer et à enchaîner les fautes, et le buteur nazairien Yann Dorbeaux rappela qu'il avait les moyens de faire la différence. Heureusement, Jon Iturriria marquait lui aussi, mais l'avance luzienne commença à fondre.
Après la pause, les « nordistes » confirmèrent qu'ils étaient bien revenus dans le match. Très organisés en défense, pas maladroits balle en main, ils se régalèrent des erreurs luziennes, et montrant une belle intelligence dans la gestion du jeu au ras, où les avants luziens s'empalaient invariablement sur les chevaux de frise mis en place par les visiteurs. Dans les dernières minutes, l'inquiétude luzienne se mua en angoisse, alors que les Nazairiens, en pleine confiance, devenaient maîtres du jeu. Jusqu'à inscrire un essai à la 79e minute que l'impitoyable Dorbeaux transforma du bord de la touche.