Alcatraz // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilot / Ernest Cobb.
J.J Abrams revenait en cette nouvelle année mais pas avec une de ses création, plutôt une de ses productions. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est réussie. Très belle dans tous les
sens du terme, cette série pleine d'ambition et faite assez simplement nous plonge dans un très bel univers bien écrit et tenu. Alors que j'aurais cru que le côté procédural aurait une part très
importante quitte à réellement nous noyer dans les intrigues classiques, finalement chacune des deux histoires racontées dans ces deux premiers épisodes sont intéressantes (avec une préférence
pour celle autour de Jack Sylvane, le premier prisonnier. Le plus fascinant dans l'Alcatraz au premier abord c'est l'enrobage. La réalisation est soignée, et Danny Cannon réalise un très beau
pilote (j'ai adoré les effets "lumière de phare" sur les lampes torches et la plupart des lumières de l'épisode), avec de beaux plans de cette île qu'est Alcatraz (la production a les moyens de
tourner sur l'île et je les remercie car sinon cela n'aurait certainement pas eu le même charme). Et le pilote est excellent rien que pour ça, car c'est soigné au niveau de l'image et que tout de
suite, cela donne envie de voir la suite.
302 prisonniers et gardiens de la célèbre prison d'Alcatraz disparaissent dans d'étranges circonstances en 1963. Cinquante ans plus tard, ils réapparaissent un à un à San Francisco de manière
inexpliquée, sans avoir vieilli. Un agent du FBI, Rebecca Madsen, est alors chargé de mener l'enquête, aidé d'un geek spécialiste de la prison, Diego Soto, et d'un homme mystérieux au passé
trouble nommé Emerson Hauser...
Une réalisation qui évolue dans le second épisode, avec une caméra embarquée. Même si ce procédé peut souvent apparaître comme grossier, ici c'est très bien foutu et cela donne un entrain tout
particulier à ce que l'on nous raconte. Pour revenir sur la première affaire, l'histoire se tient très bien et l'épisode ne veut pas jouer les facilités. Pour la seconde histoire nous passons à
Ernest Cobb. Quand on sniper comment à tuer de jeunes victimes dans tout Los Angeles, l'équipe est alors contraire de retracer le chemin du passé afin de résoudre ce cas de la semaine de nos
jours. Ernest Cobb est malade, et son personnage est très bien présenté aussi bien dans les flashbacks que dans le présent (sa folie passant par la lunette de son sniper). Bien que ce cas était
plus complexe que le premier (le temps était bien plus important pour nous présenter le personnage contrairement à Jack qui était entartiné dans les débuts de la mythologie de la série (ce qui
n'est pas une mauvaise idée non plus).
C'est également le cas de Jorge Garcia, incarnant ici un rôle d'écrivain de comics sur Alcatraz. Ce personnage est très vif, très penseur, et surtout nous offre un point de vue tout à fait
nouveau sur les évènements qui n'a rien de policier. Et enfin, la très mignonne Sarah Jones qui incarne avec perspicacité la jeune héroïne de la série dans ce trio. C'est Rebecca Madsen, une
agent du FBI dont le partenaire a été tué par son grand père… grand père qu'elle a toujours cru être un gardien à Alcatraz et qui n'était en fait qu'un prisonnier qui fait parti des disparus. Là
encore il y a un gros mystère en plus, sans compter sur cette mystérieuse reconstruction de la prison mais dans un bunker. C'est mystérieux là aussi. Bref, au final, voilà deux épisodes très bien
menés et surtout passionnants. Présentant de façon presque parfaite un univers qui se tient et une série que j'ai envie de voir. Que demander de plus. Si ce n'est que FOX peut annuler Terra Nova
et renouveler tout de suite (sur le champ quoi) cette série même si on a pas encore les scores de toute la saison.
Note : 9/10. En bref, une très belle production de FOX et de J.J Abrams. Un cast trois étoiles, une bonne histoire et un bon prodécural. Alcatraz fait définitivement partie des
bonnes révélations de cette année.