Une grande brasserie parisienne, presque une institution, pour aller fêter Noël : à priori on ne prend pas de grands risques. Eh bien si…
Décor Art Nouveau, marbre, bois blond, le restaurant ressemble à un grand paquebot transatlantique. Malheureusement pour nous ce midi-là c’est le naufrage.
La carte est suspecte. Trop étendue pour être honnête. Une quinzaine d’entrée, 10 viandes, 10 poissons. Tout ne peut pas être frais…
Si nos huîtres (fines de claire n°3 et Gillardeau) nous ravissent, la suite est pathétique.
L’entrée du jour, une salade endives/roquefort, n’a aucun intérêt… Mais le pire reste à venir. Je commande le plat du jour, le plat de Noël : “dinde de tradition rôtie dans son jus, farce fine aux morilles, purée de pommes de terre truffée”. Si la proposition est alléchante sur le papier, c’est une vaste mascarade dans l’assiette. A 24 € la mascarade tout de même.
Une première assiette arrive, tout est froid. Pas tiède, non, froid. Retour en cuisine illico. Voilà mon assiette qui revient, ah non, c’est une autre, à la présentation aussi peu soignée, dommage. J’imagine aisément une dizaine d’assiettes sur le passe-plats attendant que des pigeons comme moi en commandent.
Deux pauvres bouts de dinde trop rosés font pâle figure à côté d’une purée qui a, semble-t-il, boudé la truffe. La farce est écoeurante et les morilles pleines de terre.
Le jus de cuisson n’a aucun goût, autant mettre de l’eau. Cette proposition de Noël est décevante en tous points : piètre présentation, aucune recherche dans les saveurs, les textures, c’est presque vulgaire.
J’arrête là mon déjeuner, trop déçue. Mes voisins de tablée commandent tout de même un café gourmand, à l’image du reste : décevant.
Verdict ? La Brasserie Lorraine, oui, mais uniquement pour un grand plateau de fruits de mer.
La Brasserie Lorraine. Place des Ternes. 75017. Métro Ternes. Ouvert tous les jours.