Titre : La dernière ronde
Auteur : Ilf-Eddine
Éditeur : Elyzad
Nombre de pages : 200
Date de parution : 3 mars 2011
Présentation de l'éditeur :
Un champion d'échecs russe participe à un tournoi qualificatif pour le titre mondial. Au fur et à mesure des parties, comme monte progressivement un suspense intense, l’homme vieillissant se remémore les étapes importantes de sa vie : ses succès de jeunesse, sa découverte du haut niveau, ses années de labeur auprès de Karpov, puis son exil en France, loin de cette URSS qui a façonné son destin. Au-delà des peines et des désillusions, au-delà de la solitude, la passion perdure, à fleur de peau. Alors que les rondes se succèdent et que nous partageons ses émotions les plus intimes, son ambition intacte nous porte à espérer : cette dernière ronde le mènera-t-elle enfin à la consécration ?
Un premier roman rare, à la construction haletante, véritable plongée dans l’univers des échecs. Surtout, la radiographie d’un champion qui oscille en permanence entre la nécessité d’accepter ses limites et la poursuite inlassable de son rêve.
Mon avis :
A la lecture de ce roman, je comprends tout de suite que l'auteur est un passionné du jeu d'échecs. Il décrit parfaitement la fièvre des tournois, la démarche intellectuelle constante du joueur et détaille aisément les différents coups (quoique je n'a*étais pas capable d'en vérifier la véracité).
Grâce à ce roman, j'en sais un peu plus sur l'organisation des tournois et sur la sélection du futur champion du monde.
Mais bien au-delà du jeu, c'est l'histoire d'un septuagénaire qui a vécu sa passion au détriment de sa vie personnelle. Les paragraphes des rondes du tournoi s'intercalent avec ceux du passé.
Depuis l'enfance, ce jeu est une passion pour le narrateur qui ose même avouer que cela passe avant ses enfants qui ne sont que la normalité de l'existence. Aujourd'hui, son seul lien "familial" reste avec le fils de sa dernière compagne française parce que lui, connaît et apprécie les échecs.
Inutile d'insister sur l'importance de ce dernier tournoi, après avoir mis sa carrière de joueur de côté pour entraîner l'un des meilleurs joueurs (Karpov), il revient sur la vraie scène. Et l'auteur sait montrer l'envergure de cet enjeu.
Même si je ne connais rien au jeu, j'ai saisi le climat de ces quelques jours importants, j'ai vibré avec le narrateur lors de ces parties cruciales de l'ultime sélection.
Si toutefois, ce vieil homme est ambitieux, égoïste, j'avais envie qu'il réussisse car une telle passion mérite un couronnement.
Ce que je souhaite aussi à l'auteur car sa passion transparaît au fil des lignes. La construction et l'émotion du livre montrent une grande maîtrise et ce premier roman est très prometteur.