Le festival de culture audiovisuelle contemporaine Transmediale, qui fêtera son vingtième anniversaire à Berlin entre le 31 janvier et le cinq février http://www.transmediale.de/ naquit en 1988 sous le nom de VideoFilmFest sous la direction artistique de Micky Kwella
Basé sur l’objectif fondamental d’offrir un lieu de diffusion à toutes ces productions audiovisuelles électroniques qui n’avaient pas de place dans les festivals de cinéma traditionnels comme la Berlinale, l’évènement a eut une évolution soutenue et accélérée comme l’illustre l’adoption même du nom actuel dans l’édition de 1997/98, car vers les cinq dernières années du XX ème siècle, sa programmation recouvre un très large spectre de formes artistiques multimédia, y compris la musique et la culture des clubs nocturnes.
De fait, en 1999, avec une commission et un financement économique indépendant, Transmediale gagna une nouvelle annexe dédiée spécialement à l’art sonique et au monde de la musique électronique, digitale et expérimentale contemporaine et à la vaste gamme d’activités artistiques et sociales qui ont des connections ou se développent au sein de la culture de l’audio. A l’origine appelé Club Transmediale et, depuis 2011, CTM-Festival de Musique Novatrice et Arts Analogues, ce festival parallèle intéressé essentiellement par l’exploration des intersections entre la création sonore contemporaine d’avant-garde, commodément imbriquée dans le tissu culturel de la société et ses transformations sociales et technologiques, et autres formes d’art et terrains de la culture, tournera en 2012 autour de la notion de spectral
Par le biais du spectral, le festival se rapproche d’une série d’esthétiques du passé et leurs particulières et inaccomplies utopies ou dystopies, le caractère sinistre des effets hallucinatoires des moyens de communication audiovisuels et la demande d’expériences de transcendance au travers d’éléments comme le mysticisme, le psychotrope, l’occulte, la superposition de différentes couches temporelles, formes mondaines d’alchimie ou le rejet euphorique de la présence physique comme formes de construire la réalité par le biais desquelles pouvoir soumettre ou exorciser les fantômes qui sont propres à chaque cas.