L'histoire: Un groupe d'universitaires et leur professeur tournent un film de zombies dans une forêt. Mais ils seront rattrapés par l'actualité: les morts reviennent à la vie et font un véritable carnage. Ils vont alors filmer la réalité à leurs risques et périls...
La critique d'Alice In Oliver:
Pour George Romero, la saga des morts vivants continue. Après La Nuit des Morts Vivants, Zombie, Le Jour des Morts Vivants et Land of the Dead, le cinéaste signe donc le cinquième chapitre de la franchise, donc, Diary of the Dead.
Déjà, avec Land of the Dead, George Romero avait montré quelques signes d'essoufflement. Curieusement, le film sera encensé par la critique.
En même temps, le cinéaste ne réalise jamais un film par hasard, le but étant d'égratigner notre société moderne.
Encore une fois, Diary of the Dead n'échappe pas à la règle. Ici, George Romero s'interroge sur la portée des médias et de l'information via internet et son impact sur la population. Désormais, ce n'est plus la télé qui est à la pointe des nouvelles sensationnelles, mais indéniablement internet.
Le buzz, les téléchargements et les vidéos coup de poing sur dailymotion et youtube répondent aux demandes d'un public de plus en plus exigeant.
Via ce procédé, ce même public peut également diffuser l'information. De nombreux accrocs du clavier diffusent donc leur propres images et vidéos.
C'est d'ailleurs l'expérience que veut nous faire vivre une équipe d'universitaires, venue tourner un film dans la forêt.
Mais très vite, nos héros vont être rattrapés par l'actualité. A partir de ces différents éléments, George Romero semble s'interroger sur la pertinence de l'information, largement galvaudée par tout un tas de vidéos contradictoires, le but n'étant même plus d'analyser la situation mais de faire le buzz, d'attirer le public en masse, et ce, en un temps record. C'est donc le succès qui prime avant l'information.
De ce fait, la réalité des faits est sans cesse brouillée.
Certes, présenté comme cela, Diary of the Dead a l'air passionnant. Malheureusement, George Romero signe un film d'horreur paresseux.
Aussi, faudra-t-il prendre son mal en patience avant de voir débarquer un zombie. D'ailleurs, les créatures assoiffées de sang sont les grandes absentes de cette péloche horrifique, incroyablement sage.
Visiblement, George Romero semble accaparé par son propos et oublie ses morts vivants de service. Diary of the Dead est donc particulièrement ennuyeux.
Ensuite, même si la critique reste intéressante, elle n'est hélas pas nouvelle. Et le film ne nous apprend pas grand chose sur ce phénomène, qui existe déjà depuis belle lurette. D'où le sentiment d'un long métrage stérile et terriblement vain.
Finalement, tout cela sent le manque d'inspiration. Inutile de comparer Diary of the Dead à ses modèles. Le réalisateur confirme ce qu'il avait laissé entrevoir avec Land of the Dead, à savoir un film parfois un peu vide, cédant souvent à la facilité.
Note: 05.5/20
Note naveteuse: 13/20