Ça y est, la république tchèque est loin derrière nous. Espérons que la météo sera plus clémente en Italie, nous avons tous besoin de soleil, c’est vital !
Je ne sais pas si je l’ai précisé plus tôt, mais Nové Mesto Na Morave accueillera les championnats du monde 2013, c’était donc avec une petite idée en tête que nous sommes allés courir là bas : prendre un maximum d’infos !
La piste tout d’abord : c’est ici que je me rends compte avoir progressé en ski. Il y a quelques années j’étais venue ici en coupe d’Europe et j’avais adoré la piste qui n’était qu’un enchainement de « plats montants », à l’époque, j’étais une bonne « bourrine », à forcer beaucoup à plat mais sans arriver à monter très rapidement les bosses. Quelle ne fût pas ma déception lorsqu’en arrivant, quelqu’un me dit « tout à changé », haaaa, le drame…mais voyons, il fallait s’y attendre, la piste était trop facile avant, nous sommes en coupe du monde tout de même !
La piste de trois kilomètres : (pour l’individuel) c’est un enchainement de plats montants et de bosses entrecoupés de relances qui nous mènent au point culminant de la piste. Une descente technique (si la neige est glissante) nous redescend pour refaire deux plats montants exigeants, il n’y a plus de récup’ avant le pas de tir, il faut garder un bon rythme, sinon on perd trop de temps.
La piste de deux kilomètres cinq : (pour le sprint) c’est la même boucle exigeante que l’individuel mais on enlève un des plats montants après la descente, cela rend la piste plus délicate. En effet, il ne faut pas hésiter à se mettre dans le rouge pendant l’ascension, car derrière la descente est longue, par contre, après cette récupération, il faut penser au tir, car il n’y aura plus d’autre temps mort avant l’exercice délicat du tir ! De toute façon la gestion d’un sprint (à fond tout du long) et du 15 km (un peu plus « en dedans », pour pouvoir finir fort la 5ème boucle) n’est pas comparable.
La piste de deux kilomètres : (pour la poursuite) est probablement la plus difficile car la « grande descente » est coupée, les phases de récup’ sont donc plus courtes, on enchaine trois plats montants (cela ressemble plus à la boucle que j’aimais tant « avant » !) mais elle passe bien, car dans ce format de course, on voit toujours du monde, ça aide à vouloir aller devant !
Le problème de la semaine dernière a été les conditions atmosphériques. A chaque course, il tombait de la neige, ce qui donne une piste peu glissante et donc fatigante à skier (il fallait pousser les skis devant plus qu’à l’accoutumée). De plus une sorte de « trace » lustrée se crée au milieu de la piste, plus glissante ; si je lis mal la piste et que j’en sors, cela me freine (pareil si je souhaite doubler)…bref, semaine difficile.
On en vient ensuite logiquement au vent, qui en plus de nous handicaper en ski (pour les skieurs Jurassiens qui connaissent : qui n’a jamais eu du vent de face dans la combe des cives !?!) nous perturbe beaucoup au tir.
En effet, ma grosse peine de savoir que les mondiaux auront lieux ici l’année prochaine, c’est de me dire que les titres honorifiques seront distribués au terme d’un concoure de loterie, à celui qui aura eu les conditions les plus clémentes au tir. Je suis bien d’accord que les meilleures finissent toujours devant, pourtant il y a toujours des laisés, et quand ce sont des Français, j’enrage !!!
Comme vous avez pu le constater, notre sprint a été dantesque, autant par le vent en début de course que par la tempête de neige en fin de course (Jacquemine et Marine en on fait les frais pour finir). Pour ma part, ce fut un coup dur de faire 7 tours au sprint, après une amélioration de mon tir pour l’individuel.
Mais notre sage Polo (coatch de tir) a dit :
« Quand c’est comme ça, on ne fait pas ce qu’on veut, mais ce qu’on peut »
Et dans mon malheur, j’ai quand même pu prendre le départ de la poursuite, loin, soit, mais une course de plus quand même. Au final, je rentre dans les points, avec 16/20 au tir. Je ne garderai pas un souvenir fantastique de cette semaine, mais à l’image de chaque course que j’ai pu faire à Nove Mesto, le pas de tir est piégeux !
Une semaine en remplace une autre, le sprint d’Antholz m’attend Jeudi, et le Relais avec les copines Samedi (exercices que j’aime tant). Il faudra cette fois-ci composer avec l’altitude (le stade est à 1600 mètres) et donc un tir différent d’habituellement (nous arrivons au pas de tir dans un état d’essoufflement plus important –je trouve-) mais une piste qui me plait.
RDV derrière vos écrans.