Une nouvelle acquisition du musée du Louvre, après douze années de procédures.
L'histoire de ce panneau est excitante. Le curé de la petite commune de Vic-le Comte (Puy de Dôme, 4700 habitants) souhaitait, pour financer la rénovation du chauffage de son église, se débarrasser d'un bric à brac accumulé dans une remise et vendit le tout à un brocanteur. Dans le lot, un panneau surmonté d'un joli cadre doré, en berceau, que l'acheteur comptait bien revendre séparément et à un bon prix. Il ne croyait pas si bien dire ....
En démontant l'objet, il remarque la peinture recouverte d'une couche de badigeon et la confie à un restaurateur. Plusieurs années de batailles juridiques plus tard (la commune n'est-elle pas propriétaire de l'œuvre d'art depuis la loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat, la remises faisait-elle partie de l'église ou était-elle un bâtiment à part?), un arrangement entre le mécène et le vendeur a permis la transaction. Sur les 7 millions d'Euros et quelques du prix de l'œuvre, la commune a récupéré plus de 2 millions.
Et le Louvre accueillera bientôt sur ses cimaises, un très beau tableau du Maître flamand qui forma les peintres des Très Riches Heures du Duc de Berry. Avec une exposition prochaine sur ce thème, que nous ne manquerons pas. Et donc, un "pendant" à la grnade piétà ronde que nous avions tant admirée il y a quelques jours seulement ...