Albi. Plus de 200 «indignés» sur la place du Vigan
Certains sont venus de Castres, d’autres de Gaillac ou de… Virac. À en croire l’une des affiches disposées sur la place du Vigan, samedi, pour le 1er rassemblement des « indignés du Tarn », ce village de 232 habitants compterait 40 % d’indignés dans ses rangs. Tous mobilisés contre le diktat de la finance.
Et si en France, ce mouvement a eu du mal à prendre contrairement à ses homologues de Londres, Madrid ou New York, pour Cédric, l’action de ce samedi est un premier pas. « On avait jusqu’à présent réussi à se réunir uniquement sur Toulouse. Avec tout ce qui se passe, les citoyens vont commencer à en avoir assez et estimer que les choses peuvent changer. »
Justement, un questionnaire est distribué afin d’appréhender un peu mieux ce qui indigne au-delà du fait de ne plus vouloir être gouverné par les marchés financiers. Et si des élus se sont glissés parmi les manifestants, la défiance à l’égard du monde politique est grande et se lit sur les banderoles. L’indignation se partage par petits groupes ; entre retraités, salariés, chômeurs… Des étudiants de l’école des Mines sont venus s’associer au mouvement en musique. L’indignation se lit aussi sur des petits mots collés sur un carton. Des phrases d’anonymes ou de personnalités parfois surprenantes. « La dictature, c’est ferme ta gueule et la démocratie, c’est cause toujours ! ». Signé Woody Allen.