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Voilà qui est fait. Plus de menace, ou d'hypothétique dégradation. Et c'est sans doute tant mieux. Car il est grand temps pour nous Français, et plus largement Européens de réagir à cette extraordinaire crise associée à la perte de confiance qu'ont les marchés quant à la valeur de nos dettes souveraines.
Et derrière cette dégradation de la confiance, il faut comprendre : perspective de croissance nulle, donc limitation des recettes fiscales versus un modèle social dispandieux. Modèle qui en France s'applique à 4,5 millions de demandeurs d'emplois, dont 2,9 millions de chômeurs au sens INSEE du terme. Nous ne sommes plus au bord du précipice : nous sommes tombés chers lecteurs.
Il est temps donc de réagir. Avec force détermination. Sans précipitation, mais sans attendre. Et sans doute nous faut-il non seulement assainir notre équilibre budgétaire, mais aussi nous faut-il imposer à la BCE obligation de prêter aux états à des taux inférieurs à ceux pratiqués envers les banques (c'est tout de même un comble que ce soit l'inverse). Mais aussi nous faut-il ponctuellement réfléchir à des mesures d'économies immédiates car indispensables : le temps du choix est mintenant derrière nous. Suspension des indemnités chômage un mois sur deux pendant un an, diminution des salaires des fonctionnaires, gel de certains budgets militaires, etc, etc., etc.
En outre, passées ces mesures populaires mais temporaires, le plus important porte sur les moyens qui permettront de rétablir la croissance. Et il faudra sans doute aller un peu au delà du "achetons français" ! Il nous faut établir des pôles de compétitivités indiscutables (à ce titre la TVA sociale, une idée intéressante). Innover, inventer, être courageux, produire, développer !
nm.