Les messies disposent rarement d’un CDI. A l’Aviron bayonnais, Jean-Pïerre Elissalde n’a même pas eu le temps de signer sa feuille de présence, catégorie intérimaire. Mais le plus étonnant dans l’histoire, c’est que personne n’a encore donné les véritables raisons de son licenciement. Le coach n’aurait pas enrayer les mauvais résultats du club ? Laissez-moi pouffer ; en un mois et dix jours autant lui demander de redresser la Tour de Pise avec un tuteur pour géranium. Le fautif, le vrai, c’est bien sûr Mourad Boudjellal. Que vient faire le président toulonnais dans ce mic-mac basque ? Il ne fait rien qu’à embêter Alain Afflelou dans son grand dessein pour l’Aviron : être sacré le club le plus ingérable de France, la pire pétaudière de l’Ouest, devenir le chouchou des feuilles de choux. Il croyait avoir réussi son coup Tchin-Tchin. Son recrutement “4 étoiles – 0 lumière” était en passe de faire oublier les touristes du Sud arrivés à Toulon la serviette de plage sur l’épaule (souvenez-vous Jerry Collins, Gonzalo Quesada…) sa capacité à virer les anciens ou les entraîneurs plaidaient en sa faveur. Devant de tels biscuits, la presse en oubliait presque les fadas de la Rade. Mourad, lui, patientait, tranquille comme Baptiste, sûr de détenir l’arme fatale. Pan !,il dégaine la sodomie un dimanche soir de janvier à Clermont-Ferrand. Avouez que côté surprise, Mourad a l’inspiration érectile. Tchin-Tchin en est resté comme deux ronds de flan avec l’Aviron qui pagaie à vide. Alors, pris de panique, il s’est mis à chercher un coup terrible pour mettre ce maudit Toulonnais K.O. Il a même failli lui piquer une de ses meilleures idées :
- Pour sauver la patrie, je vais faire rejouer mon entraîneur. Mais si, comme Mourad avec Tana Umaga !, s’est-il exclamé devant ses joueurs. La plupart ont acquiescé ; ils ne parlent que l’anglais ou le patois des Samoa du sud. Cédric Heymans lui a osé prendre la parole.
- Président, le Elissalde qui peut encore jouer, c’est Jean-Baptiste…
- C’est bien ce que je te dis, on va le refaire jouer ! Cédric, si tu parles pour rien dire, t’as qu’à retourner dans ton ancien club, le Stade toulonnais.
- Toulousain, président, le Stade ! Et le nôtre de Elissalde, c’est Jean-Pierre, le père.
- Tu es sûr de ce que tu avances, s’étonna alors Tchin-Tchin.
- Jean-Baptiste jouait encore à Toulouse avec moi il n’y a pas si longtemps ; Jean-Pierre le père, lui, évoluait en vétéran chez les Spécialistes, sur Canal+.
- … Vraiment ? Alors je le vire ! Y’a tromperie sur la marchandise ! J’aurais du embaucher Bernard Novès ou Guy Laporte !
Les joueurs non-francophone prirent alors la tangente, laissant dans la salle un effectif insuffisant pour une équipe de 7 et tout juste assez nombreux pour entamer une partie de rami. Cette déclaration là, ils la connaissaient déjà. Nemia Tialata rejoignait le McDo de la route D’Arroussets où il vient de décrocher son tout premier titre, “Employé du mois de décembre” ; le directeur ne se rappelle pas l’avoir engagé mais la fréquence à laquelle il le croise en salle aussi chargé a fini de le convaincre, il n’a jamais eu meilleur employé pour débarrasser les plateaux. Quant à Sione Lauaki, il a repris son activité numéro 1, laissez des twits à propos de tout et rien, mais pas à part égale. Rokocoko, Jerry de son prénom, est parti téléphoner à son frère Joe resté en Nouvelle-Zélande lui raconter ces derniers rebondissements ; les deux frères se sont félicités de cette supercherie, avant que Joe ajoute : “Si l’Aviron descend, tu proposes que je reste et on leur envoie papy Bill. Tu sais qu’il a de beaux restes pépé !” Quant Mike Philips, son histoire avec la France ressemble à un drame depuis l mi-octobre, alors il s’est vengé sur une douzaine d’escargots. Comment ça, Rugbyclub délire ? On a la photo ! Et dire que tout ça part d’une vulgaire histoire de sodomie signée Mourad Boudjellal… Il va être impossible à défendre le président du RCT le 25 janvier prochain.
Mike Philips découvre les escargots.