Un peu moins de 100 jours nous séparent du choc où les champions de chaque camp s’élanceront sous une pluie debulletins de vote pour avoir l’honneur de s’affronter dans une ultimerencontre, d’où ne sortira qu’un vainqueur.
Car bien qu’ils ne viennent pas des Highlands,et qu’ils ne portent pas le kilt : « Il ne peut en resterqu’un!» (clin d’oeil à Christophe Lambert)!
Mais, Mac Leod serait un peu surpris ; la« claymore » a laissé la place aux interviews, discours, formules et dérapages.
Ici nul prix de la connaissance universelle,seule la conquête du pouvoir s’exprime, retournant et révélant toute lasymétrie de la phrase de Clausewitz : « La guerre est la continuationde la politique par d’autres moyens ! »
Dans l’une comme dans l’autre on part encampagne, et on la fait de son QG flambant neuf, pour n'arriver plus souvent qu'à labattre; comme on peut lire dans les journaux descorrespondants de guerre politique (les Duhamel’ s, Barbier, Plenel, Aphatie…et je demande humblement à tous ceux qui ne sont pas cités de bien vouloir mepardonner)
Volatile indéfini ayant pris du plomb
Allons, courage, un peu plus de 100 jours etl’on verra un volatile indéfini (l’aigle est mort le 5 mai 1821 àSainte Hélène), voler d’urne en urne jusqu’au palais de l’Élysée en laissant detemps en temps tomber quelques plumes.Mais jusqu’à ce jour que de phrases assassines, que de coups bas dansles déclarations des uns et des autres, chaque adversaire s’offusque de la mitraille déversée contre ses couleurs,mais réplique aussitôt, tir à boulets ramés pour démâter le parti adverse,napalm pour griller l’adversaire, coupures de presse pour détournerl’attention, les élections de 2012 sont déjà une gigantesque boucherie, je vouslaisse imaginer ce qu’elles vont devenir au fur et à mesure que la datefatidique approchera.
Sir Winston Churchill
Le vieux lion (Sir Winston) avec l’humour qu’on lui connaît avaitl’habitude de dire : « La politique est plus dangereuse que laguerre. En politique, on peut être tué plusieurs fois !»Pourtant cette guerre manque de panache et de souffle, elle ne s’exerceque pour permettre à un individu d’exercer le pouvoir. Mais où est l’idéal quel’on peut ressentir lorsque l’on lit les discours des hommes politiquesd’antan.
Ici rien ! Pas d’idées, pas d’idéal, pas de grands projets quiporteraient l’électeur et le candidat dans une même union visant à présenter àl’avenir une vision de l’avenir français.
La seule chose que l’on promette c’est la ruine du pays si l’unconserve le pouvoir ou si l’autre s’en empare. Les grands orateurs desanciennes républiques doivent se retourner dans leur tombe, il est vrai qu’ences temps-là on savait parler, aujourd’hui on vocifère!
Victor Hugo
Pour Hugo, non pas Cabret. Victor ! La guerre c’est la guerre deshommes, la paix c’est la guerre des idées.Et aujourd’hui, on recherche vainement ces dernières dans le bruit du rotordes hélicos des candidats. Il ne manque plus que les cuivres de la chevauchéedes Walkyries et l’odeur du napalm et l’on aura commencé à remonter le fleuve.Celui de Conrad ou du Willard de Coppola. D’ "Au cœur des Ténèbres" à "Apocalypse Now".
Rassurez vous chers lecteurs, ce mal n’est pas le mal français, maiscelui du siècle et chez nous l’année prochaine en février ce sera la mêmechose, nos partis politiques vont eux aussi écouter Wagner.
PS : Moi j’aime bien Wagner, …l’opéra. Et pourtant, ce n’est pas le clipdes hélicos en clôture.