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Je pense que Jean Michel Baylet s'égare en ce qui concerne la crise.

Publié le 16 janvier 2012 par Lgdeluz

J'ai des doutes. Je ne viens pas affirmer des certitudes en proposant des solutions face à la crise, mais quelque part, le Tout-Europe, le Tout-Fédéral dont parle souvent Jean Michel Baylet, ne me semble pas la solution la meilleure pour les peuples européens.
Suite à la dégradation de la note de la France (je vais pas ajouter mon billet, tout a déjà été dit), le PRG a sorti une dépêche qui se termine de la manière suivante:
« Face aux attaques spéculatives qui s’annoncent, l’Union européenne et la France doivent préparer des sanctions contre les spéculateurs les plus actifs et accélérer la mise en place d’un gouvernement économique européen capable de lutter contre la récession. »
crise,europe,financePremièrement je ne vois pas comment on peut "préparer des sanctions contre les spéculateurs les plus actifs" quand se sont souvent des « hedges funds » basés aux îles Caïman, qui spéculent contre les obligations Françaises, Espagnoles ou Italiennes sur le marché de Londres et se moquent de la mise en place de sanctions comme de leur première chemise. Ça fait plaisir à dire, ça fait plaisir à entendre mais ça ne sert à rien. Il s'agit d'une guerre financière et nous (les peuples européens) la perdons parce que nous nous battons pas sur le même terrain et avec les mêmes armes. Quand une dizaine de « méga-fonds » attaquent la Grèce on parle de régulations de sanctions, on fait des sommets de la dernière chance, les uns après les autres, et au final on perd du temps. On perd un temps précieux pendant lequel la spéculation continue de fonctionner, les prédateurs deviennent plus riches, et plus forts pour préparer leur attaque suivante. Il faut combattre le feu par le feu, et la seule façon de se battre efficacement contre ces pr2dqteurs finqnciers, c'est d'en couler un ou deux. Quand la BCE constate des prises de positions risquées contre des Etats, elle se doit d'acheter les obligations de cet Etat, non pas pour maintenir les taux, mais aller encore plus loin dans la prise de position pour carrément "tuer" les spéculateurs. Il suffirait d'un ou deux cadavres sur les marchés des instutions financières pour donner à réfléchir aux autres. Quand on y pense, la BCE et les banques centrales Européennes devraient avoir autant de capacité de « leverage », ou de création de masse monétaire que ces hedge funds non? Bref ils devraient pouvoir se battre à armes égales. Il reste une faille énorme dans ma théorie, c'est l'aspect humain. Les crise,europe,financeprincipaux responsables des finances publiques européennes sont pratiquement tous issus de la finance privée et ils n'ont pas l'intention de réellement combattre leurs anciens patrons et leurs anciens collègues. Le peuple a délégué le pouvoir financier (sans en avoir trop eu le choix d'ailleurs) à des individus qui ont un sens erroné de ce qui est juste. Quand j'écris ça, j'ai comme une envie de crier « A la Bastille! Vivement 1792 si vous voyez ce que je veux dire ». Bon je ne suis pas vraiment un révolutionnaire mais grrr, depuis mes montagnes c'est comme ça que je le sens.
Quant à un gouvernement économique européen plus puissant, ça fait un moment que j'émets des réserves. Il y a des risques importants que M. Baylet ne prend pas crise,europe,financeen compte. Tout d'abord il me semble que de vouloir forcer des économie si différentes les unes des autres, dans un seul et même moule risque de briser le moule ou une de ces économies, si vous voyez ce que je veux dire?. Vouloir accélérer l'intégration économique en période de crise peut engendrer des conséquences particulièrement néfastes à plusieurs niveaux. On risque de mettre à mal  la solidarité inter-nations, on risque de voir le décrochage de certaines opinions publiques vis à vis du projet Européen (c'est déjà le cas)  au final on risque de voir le système imploser. Mais ce qui m'inquiète le plus dans l'idéologie de  la grande Europe omnipotente c'est qu'on éloigne encore la prise de décision du citoyen, on met un palier de plus entre le peuple et ceux qui le gouvernent. Bref on risque de faire la part encore plus belle aux  lobby et à la finance.
Je me retrouve dans une situation contradictoire. J'ai voté Oui au dernier référendum, pour une certaine idée de l'Europe, et puis je me sens bien dans un parti qui met, depuis toujours, l'Europe en avant dans ses propositions et ses convictions. Pourtant je suis convaincu que l'on ne sait pas ce que nous réserve l'avenir. Pour combattre cette crise, il faut faire attention à ne pas se tromper de champ de bataille.


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