de Léo Malet
Les drames se greffent les uns sur les autres et le moins douloureux n'est pas celui de Lucie Ponceau, une actrice relativement âgée et depuis longtemps éloignée des écrans, qui ne croit pas à la chance que lui offre un jeune metteur en scène plein de foi en son talent, et qui se suicide à l'heure même où, dans un grand cinéma des Champs-Elysées, son nom est triomphalement acclamé.
Ainsi qu'il est mentionné au début de toute œuvre cinématographique, il va sans dire que les héros de Corrida aux Champs-Elysées - héros heureux ou malchanceux, généreux ou criminels - sont purement imaginaires et que toute ressemblance avec des personnes vivantes ou défuntes ne saurait être que le fait du hasard.
Éditions FLEUVE NOIR
Édition originale: Robert Laffont (1956)