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Guatemala : le nouveau président compte avoir la main dure contre l’insécurité
Publié le 16 janvier 2012 par Rene Lanouillela violence est multiprésente au Guatemala La violence au Guatemala a empiré depuis que s’est étendue la guerre des cartels mexicains sur toute l’amérique centrale. Elu alors que le peuple demande des mesures fortes pour combattre l’insécurité, le General Molina a présenté les mesures qu’il comptait mettre en place : « notre pays est en crise. Nous sommes au bord de la dépression psychique et économique. Aujourd’hui, il faut retrouver l’espoir. Je compte avoir la main dure pour faire face à la violence latente qu’il y a dans ce pays. »
Plus de 2/3 des guatémaltèques se disent préoccupés par la flambée de violence qui ravage tout le pays et qui surpasse les autres préoccupations générales, à savoir l’économie, le chômage et le manque d’accès à l’éducation. Molina compte faire appel à l’armée et à son élite pour jouer un rôle majeur face aux gangs et aux cartels de drogue. L’approche de Molina et son passé militaire effraient notamment les ONG et les défenseurs des droits de l’homme qui craignent des excès de l’armée.
Il faut se rappeler que l’armée du Guatemala s’était rendue complice d’atrocités multiples pendant la guerre civile bien que le Général Molina n’a jamais été directement impliqué. Le Guatemala a un des taux de criminalité les plus élevés d’amérique du sud puisqu’il était en 2010 de 42 assassinats pour 100 000 personnes. Rappelons que le Guatemala a été ravagé par une guerre civile qui a duré 30 ans et qui s’est achevée en 1996, faisant en tout plus de 100 000 morts et un million de réfugiés.
Benjamin Esposito