L'histoire: Deux motards hippies drogués décident de se faire une virée,à travers les Etats-Unis...
La critique d'Alice In Oliver:
Attention, film culte ! J'ai nommé Easy Rider, réalisé par et avec Dennis Hopper, qui signe un road movie atypique, nouvel emblême d'une génération américaine à la dérive: les hippies. Easy Rider reste avant tout un film revendicatif, appartenant à la Nouvelle Vague, soit les films qui refusent de céder aux compromis des studios hollywoodiens.
Easy Rider signe donc l'arrivée du Nouvel Hollywood.
Finalement, ce milieu aseptisé ressemble beaucoup à l'Amérique des années 60, semble nous dire Dennis Hopper.
Le cinéaste opacifie son propos à travers le périple de deux motards, Wyatt (Peter Fonda) et Billy (Dennis Hopper), à travers les Etats-Unis.
Durant leur périple, ils vont découvrir un territoire hostile et englué dans des valeurs puritaines.
Après avoir perturbé un défilé, nos deux héros se retrouvent en prison et font la connaissance de Georges Hanson (Jack Nicholson), un avocat avec qui ils sympathisent. Mieux encore, ce dernier décide de se joindre à eux et d'écumer les routes. Easy Rider est également un hymne à la liberté.
Certes, durant leur voyage, nos trois compères devront affronter l'hostilité des regards. Clairement, on leur fait comprendre qu'il faudrait leur couper les cheveux. Visiblement, les coupes longues et bouclées ne sont pas les bienvenues dans une Amérique fière de ses valeurs.
Pourtant, Easy Rider nous décrit également une société en pleine mutation idéologique, culturelle et politique. Apparemment, la population n'est y pas encore préparée. Les fumeurs de pétards sont donc marginalisés.
Pour l'anecdote, Peter Fonda, Jack Nicholson et Dennis Hopper fumeront réellement de la marijuana durant le tournage du film.
En dehors de ses thématiques passionnantes, Easy Rider peut s'appuyer sur une BO de folie: De Steppenwolf (Born to be wild) aux Byrds (I wasn't born to follow), en passant par Jimi Hendrix (If six was nine) et The Band (The Weight), le succès du film repose évidemment sur sa bande son définitivement rock 'n' roll.
Plus qu'un simple film, Easy Rider est un véritable mythe, pas seulement pour le mouvement hippie, mais également pour les motards et évidemment les cinéphiles.
Encore une fois, le film de Dennis Hopper reste un long métrage important dans l'histoire du cinéma américain, puisqu'il rompt avec les grosses productions du moment. Désormais, les réalisateurs pourront signer leurs propres films, une façon comme une autre de sortir d'un certain conformisme assez ennuyeux.
D'ailleurs, Easy Rider sera justement récompensé lors du Festival de Cannes en 1969. Dennis Hopper devient alors une légende, même chose pour Peter Fonda et Jack Nicholson. Bref, un film générationnel à découvrir de toute urgence !
Note: 19/20