Pour la deuxième année consécutive, l'OL vient d'être éliminé au stade des huitièmes de finale de la Ligue des Champions et c'est là une stagnation franchement inquiétante. Ses joueurs vont longtemps cultiver des regrets, mais ceux-là relèvent de l'anecdote aux yeux de l'histoire. Fidèle à ses principes, Manchester United démarra sur les chapeaux de roue comme si rien ne s'était passé à l'aller. L'OL subira alors une véritable tempête avec au gré des actions adverses des décalages, des frappes, des coups de pied arrêtés, et le plus pénible, des courses dans le vide.
Systématiquement ou presque, le ballon voyageait ou revenait dans les pieds des Mancuniens et Old Trafford appréciait. Il appréciera moins cette frappe lyonnaise, la seule cadrée de la première période, oeuvre de Källström, et que Van der Sar repoussa des deux poings.
À l'instar de ses coéquipiers, le Suédois était noyé au milieu de terrain et la seule interrogation consistait à savoir quand le champion d'Angleterre allait ouvrir le score. Le suspense s'acheva en l'occurrence au mauvais moment. À quatre minutes de la pause.
Sur un redoublement sur le côté gauche de la défense lyonnaise entre Nani et Brown, le latéral centra sans opposition. Pourtant, le centre ne parut pas excessivement dangereux.
Grosso voulut le détourner, mais sa tête plongeante trouva dans l'axe Anderson dont la frappe écrasée surprit tout le monde. À commencer par Clerc qui ne put rien devant la promptitude de Cristiano Ronaldo. La conséquence fut immédiate et terrible : d'un tir malin au premier poteau, le funambule portugais trompait Coupet.