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Prix mystère de la critique 2009
L’auteur :
James Lee Burke est né à Houston (Texas) le 5 décembre 1936. Il vit entre New Iberia (Louisiane) et Missoula (Montana). Diplômé de littérature américaine, il enseigne à l'université du Missouri.
James Lee Burke commence à écrire à 19 ans et voit ses trois premiers romans publiés à 34 ans. Il crée alors son héros Dave Robicheaux que l'on retrouve dans toute son oeuvre.
L’histoire :
Par une soirée pluvieuse en cette fin d’été, Dave Robicheaux se sent d’humeur morose. Même s’il ne boit plus, il cherche à retrouver la chaleur et l’ambiance des bars qui le renvoient à la Louisiane de son enfance. Assis au comptoir chez Goldie Bierbaum, il voit entrer un jeune homme au crâne rasé. Un petit dealer qui joue aussi dans des pornos, un type pas regardant sur les besognes qu’on le charge d’exécuter. Qui lui a ordonné d’'aller tabasser sauvagement le père Jimmie Dolan, prêtre à la réputation sulfureuse et ami de Robicheaux ?
L’agression perpétrée contre le père Dolan va emmener Dave Robicheaux sur des chemins imprévus, à la rencontre du fantôme de Junior Crudup, un bluesman incarcéré à Angola dans les années trente. Un mystère plane toujours sur le destin de ce musicien génial, jamais ressorti de la prison où il purgeait sa peine. Qu’est-il devenu ? Énigme d’autant plus troublante que la petite-fille du chanteur est aujourd’hui sur le point d’être dépossédée de sa ferme par une société qui gère les résidus toxiques de l’industrie pétrolière. Robicheaux se sait en terrain mouvant lorsqu’il s’aperçoit que le propriétaire de cette société n’est autre que Merchie Flannigan. Un nom qu’il connaît. Flannigan a en effet épousé Theodosha LeJeune, issue d’une riche famille, et... ancien amour de Dave Robicheaux. (Présentation de l'éditeur)
Ce que j’ai aimé :
- Les romans de James Lee Burke plongent immédiatement le lecteur dans une atmosphère particulière, un savant mélange de violence et de beauté intrinsèque au monde qu’il décrit. :
« Elle remisa sa guitare de côté et le chat qu’elle avait baptisé Snuggs nicha son museau contre son genou. Le vent fit frissonner les branches de pacanier et de chêne au-dessus de nos têtes, et un groupe de gamins rigolards en route vers al bibliothèque passa en vélo devant la maison, sous les lampadaires qui brillaient dans le soir humide comme des lampes à pétrole dans une toile de Van Gogh. Aucun bruit de moteur ne résonnait dans la rue et l’on n’entendait que le souffle régulier du vent et le raclement des feuilles mortes sur le trottoir. J’aurais voulu que cet instant ne finît jamais. » (p. 155)
- Les dialogues sont vifs et intelligents, au service de thèmes forts comme ici l’esclavage, l’alcoolisme, la violence et la rédemption…
- Dernier tramway pour les Champs Elysées est un roman envoûtant au lyrisme brûlant.
Ce que j’ai moins aimé :
- L’intrigue n’avance que de façon lancinante, difficilement, laborieusement, si bien que j’ai eu tendance à me lasser en cours de lecture.
Premières phrases :
« La semaine qui suivit Labor Day, après un été de sécheresse dont les vents chauds avaient réduits la terre des champs de canne en poussière aride tissée de craquelures comme des toiles d’araignée, les averses se remirent de la partie sur les marais, la température baissa de dix degrés et le ciel immaculé d’un bleu dur de céramique se mit à ressembler à l’intérieur d’une énorme coupe renversée. »
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Du même auteur : La rose de Cimarron
Autre : De chair et de sang de John HARVEY
Dernier tramway pour les Champs Elysées, James Lee Burke, Traduit de l’anglais (EU) par Freddy Michalski, Payot et Rivages, 2008, 352 p., 20 euros
POCHE : Dernier tramway pour les Champs Elysées, James Lee Burke, Traduit de l’anglais (EU) par Freddy Michalski, Rivages poche, 2011, 446 p., 9.50 euros