Qualcomm veut inonder l’Asie de ses écrans Mirasol

Après le Kyobo eReader, voici le Bambook Sunflower (via CNET France). Quoi, ils se ressemblent à s’y méprendre ? En effet. Et celui, ne vous dit-il pas quelque chose?

Voici le Hanvon C18, premier ereader à écran Mirasol de la marque chinoise (via Actu-des-ebooks). Cet appareil vient compléter la gamme d’ereader couleur du fabricant basé sur des appareils à base d’écran E-Ink Triton (notamment le Hanvon E920). Cette multiplication des ereaders Mirasol est la concrétisation de la nouvelle stratégie de Qualcomm, fabricant de l’écran Mirasol : inonder le marché asiatique.

Pour cela, rien de mieux qu’un produit en marque blanche, une configuration ODM. Sur le papier, l’appareil peut être séduisant : écran Mirasol 5,7 pouces, une interface tactile, un processeur Snapdragon S2 cadencé à 1Ghz (aussi conçu par Qualcomm) etc. Des composants dernière génération pour maximiser les performances. Du côté du logiciel, Android 2.3 sert de base à une interface qui est modifiable par le fabricant, pour adapter le produit à sa marque. Impossible de proposer un produit qui n’aurait pas ces caractéristiques.

Pourquoi laisser si peu de marges de manoeuvre aux fabricants qui pourraient agrémenter l’écran Mirasol de fonctions inédites? L’écran Mirasol est encore jeune, à peine sorti de la phase de développement et Qualcomm veut contrôler les produits qui utilisent sa technologie. En effet, pour des raisons techniques, Qualcomm ne peut pas encore produire un écran d’une diagonale supérieure à 5,7 pouces… Pourtant, Qualcomm ne veut pas perdre de temps et cherche à occuper le marché asiatique avant que les géants du livre numérique (Amazon, Kobo etc.) s’y intéressent.

En contrôlant au maximum le produit commercialisé, Qualcomm évite de montrer les faiblesses de son écran, même si cela se fait au prix de tablettes de lecture tout à fait classique et coûteuse (environ 250€). Avec une telle configuration et un tel prix, les tablettes Mirasol n’arriveront pas à trouver une clientèle en Europe (et aux États-Unis) où le marché se segmente en deux gammes de produits : les liseuses vendues pour une centaine d’euros et les tablettes, multifonctions, qui dépassent les 200 euros. Difficile pour un ereader Mirasol dont l’écran couleur ne permet que les usages d’une liseuse, mais avec un prix qui se rapproche de celui d’une tablette.