Cette étude de l'Oregon Health & Science University (Portland) suggère qu'une nouvelle classe de médicaments, les inhibiteurs de PARP, qui luttent contre les dysfonctionnements de certaines protéines, pourrait être efficace dans le traitement d'un nombre bien plus important de patientes atteintes de cancer de l'ovaire. Ces résultats, publiés dans l'édition du 13 janvier de la revue PLoS ONE montrent que le dysfonctionnement de nouveaux groupes de protéines pourrait être révélateur de récidive du cancer. Ces résultats incitent déjà à élargir la population de patients inclus dans des essais cliniques pour ces médicaments.
Des protéines défectueuses ont été identifiées et suspectées dans l'apparition d'un dysfonctionnement dans la capacité du corps à réparer son propre ADN. Ces groupes de protéines pourraient justifier l'efficacité de cette nouvelle classe de médicaments dans le traitement d'un lplus arge éventail de patients atteints de cancer de l'ovaire.
Cibler les PARP pour lutter contre les dysfonctionnements de ces protéines : Plusieurs formes de cancer sont plus dépendantes, pour leur croissance, des PARP (les enzymes poly (ADP-ribose) polymérases) que les cellules ordinaires non cancéreuses, ce qui signifie que cibler ces enzymes PARP est un moyen efficace de traiter le cancer. Les inhibiteurs des PARP sont testés actuellement auprès de patients qui présentent deux types de dysfonctionnements, au niveau des protéines BRCA1 ou BRCA2. Mais, l'Oregon Health & Science University a lancé l'étude de nouvelles protéines, en suggérant qu'elles jouent aussi un rôle dans le développement du cancer de l'ovaire.
Des niveaux anormaux de protéines typiques du cancer de l'ovaire et de sa récidive : De 10 à 15% des femmes atteintes de cancer de l'ovaire présentent des mutations sur BRCA 1 ou BRCA 2. Cette étude menée auprès de 186 patientes atteintes de cancer non héréditaire révèle que 41% des participantes qui faisaient une récidive précoce de la maladie présentaient des niveaux anormaux de ces autres protéines. En revanche, seules 19,5% des patientes qui n'avaient pas eu de récidive en 3 ans avaient des taux anormaux de ces protéines. "Si nous sommes capables d'identifier les protéines qui différencient les patientes à risque de récidive précoce, cela ouvre une nouvelle hypothèse pour le traitement du cancer de l'ovaire", explique le Pr. Pejovic. L'étude s'est donc centrée sur les protéines censées contribuer à la réparation de l'ADN. Le dysfonctionnement dans ce processus de réparation n'est pas encore bien compris dans les cancers de l'ovaire cependant, il existe déjà des preuves que ces protéines, réparatrices, influent sur la capacité d'un patient à répondre à ses médicaments et sur son taux de survie.
Puiser dans le potentiel des inhibiteurs de PARP pour accélérer la dynamique du traitement du cancer de l'ovaire : Il n'y a pas eu d'avancée notable dans les options de traitement de ce cancer durant ces deux dernières décennies, explique le Pr. Tanja Pejovic, gynécologue oncologue à l'OHSU et auteur principal de l'étude.
Source : PLoS ONE 7(1): e30042. doi:10.1371/journal.pone.0030042 « BRCAness Profile of Sporadic Ovarian Cancer Predicts Disease Recurrence”
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