Le triple A : coulé !

Voilà c’est arrivé…et  ce n’est pas les gesticulations pathétiques du  président candidat autour des thèmes d’une TVA « sociale » qui pouvait changer la nature des évènements. Trois mois d’attente pour  une (fausse) actualité. Les banques et la bourse savaient et avaient anticipé ce déclassement. Si vous cherchez à comprendre qui est responsable je vous propose ces quelques chiffres simples sur la dette de la France (source INSEE):

• 2007 : 1 211,6 milliards d'euros, soit 64,2 % du PIB
• 2008 : 1 318,6 milliards d'euros, soit 68,2 % du PIB 
• 2009 : 1 492,7 milliards d'euros, soit 79,0 % du PIB
  
• 2010 : 1 591,2 milliards d'euros, soit 82,3 % du PIB
  
• Fin mars 2011 : 1 646,1 milliards d'euros, soit 84,5 % du PIB
  
• 1 700 milliards fin 2011 !

 L’hémorragie a  assez duré ! Il était temps que les méchants analystes de S&P sortent le carton jaune. Le plus marrant c’est de voir tous ces bons élèves, habitués à de belles appréciations,  vivre  en situation d’échec. Forgés aux éléments de langage dans les meilleures écoles de la République, ces premiers de la classe, peu habitués à cette place de cancres, ont des  attitudes  surprenantes de naïveté. Une défense basée sur le sempiternel  « ce n’est pas ma faute »…Souvenez-vous du concept ; responsable mais pas coupable !

Qui a dit "gouverner c'est prévoir" ? A vrai dire cet évènement tombe à bon escient. Juste au 100éme jour du premier tour (un vendredi 13 ; un jour de chance donc). Au moment même où les candidats affirmés (ou potentiels) vont enfin dégainer leurs programmes... L’on peut comprendre le peu d’empressement des uns et des autres sur le sujet. Car l’exercice s’avère particulièrement délicat ; il est indispensable de proposer aux électeurs une potion amère.

Chacun d’entre vous a vécu  ce fâcheux  moment où il importe de refuser à ses enfants quelques friandises. Ces douceurs sucrées  qui offrent généralement un complément de tranquillité à des parents occupés… Mais en 2012 il n’y aura plus de  confiserie en stock! Tout sera amer. La différence ne se fera plus à partir de propositions démagos mais sur la recette (économique) la moins mauvaise à avaler…

Inutile de dire que les propositions aux primaires du candidat Hollande sont dès à présent enterrées, d’un autre temps. D’un temps où l’argent-crédit coulait à flot. Persister sur des embauches de 60 000 enseignants équivaut à offrir un étal de confiserie à de vilains capricieux devant un cercle de mendiants affamés.

Quant au Président-candidat il lui reste à démontrer que ces incapacités notoires (voir les chiffres ci dessus) pourraient se bonifier au point de convertir une majorité d’électeur au renouvellement de cette médiocratie qui reste la constante majeure du mandat…..

Ces conseillers en communication nous opposent son expérience faute de pouvoir nous proposer sa compétence ; nous sommes les premiers à en avoir supporté les conséquences. Passons donc à autre chose, mais à quoi?

La campagne n’a jamais autant été ouverte parait-il. Ouverte aux idées simplistes du FN ou à la démagogie d’une gauche molle ? Comme de nombreux électeurs je ne me laisserais pas volé ma voix pour quelques phrases bien senties ou quelques onguents éco responsables sur une plaie vive.J’attends donc...