J’ai testé : le film « La Délicatesse » au cinéma :

Par Generationnelles @generationnelle

TITRE DU FILM: La Délicatesse

DATE DE SORTIE: 21 décembre 2011

REALISATEURS: David Foenkinos et Stéphane Foenkinos

SYNOPSIS Allociné: Nathalie a tout pour être heureuse. Elle est jeune, belle, et file le parfait amour mais la mort accidentelle de son mari interrompt son bonheur. Pendant des années, elle va s’investir dans le travail, se mettre en parenthèse de sa vie sensuelle. Mais subitement, sans qu’elle comprenne vraiment pourquoi, elle embrasse un de ses collègues, Markus, un homme très atypique. S’ensuit alors la valse sentimentale de ce couple hautement improbable qui va susciter interrogation et agressivité au sein de l’entreprise. Choisit-on vraiment par quel moyen on renaît à la vie ? Nathalie et Markus vont finir par fuir, pour vivre leur histoire et leur émerveillement à l’abri de tout et de tous. Cette histoire de renaissance est aussi celle de l’étrangeté amoureuse.

MON AVIS SUR LE FILM

Avant d’être un film, la Délicatesse était un livre (voir notre article). L’auteur, David Foenkinos s’est chargé lui-même de l’adaptation de son œuvre avec son frère, Stéphane. La mode est à l’auto adaptation de ses romans en film –  demandez à Frédéric Beigbeder ou à Philippe Claudel ! Le livre a été, en plus, dans les best sellers de 2011. Alors pourquoi ne pas surfer sur la vague du succès ?

Bref, on essaie de ne pas être dupe. Tous les arguments sont là pour avoir un avis mitigé sur le film. Et pourtant, avec un cœur de midinette, la mayonnaise prend et le film surprend.

Le casting gros budget, avec, en tête, Audrey Tautou, François Damiens ou Pio Marmaï,  pouvait laisser craindre beaucoup – François l’embrouille dans le personnage fantasmagorique de Markus sentait le sur-décalage, Nathalie, la parfaite, incarnée par Audrey Tautou aurait pu être trop guindée. Mais même s’ils sont très éloignés de l’image que le
lecteur a eu le temps de se forger, le film fait tilt car il est rempli de quelque chose d’indescriptible qui s’appelle le charme.

Les décors sont trop propres, la société dans laquelle travaillent Nathalie et Markus est trop étrange, les phrases parfois trop parfaites, mais n’est-ce pas les conditions idéales pour fabriquer un conte ? Un conte sentimental sur la renaissance amoureuse après la mort « du bon ». Mais devant la fragilité, l’émotion et le chagrin, il y a une bonne dose d’humour. François Damiens est magistral dans le rôle de clown triste, risible mais adorable. Il rend la pellicule plus lumineuse et légère par ses mimiques, son allure et ses répliques.

Le tout est saupoudré par les chansons d’Emilie Simon. La chanteuse électro-pop a laissé tomber ses délires floraux ou désertiques pour chanter la musique du désespoir. Son album « Franky Knight » vient ponctuer à souhait les aléas mélancoliques de Nathalie. Un chant du désespoir entre prises de tête et  décompte d’un changement de vie.

Evidemment, il y a quelques indélicatesses dans le film. Il manque, parfois, peut-être de profondeur dans la tristesse de l’héroïne, mais l’intérêt est plus dans sa reconstruction personnelle que dans la chute initiale.

Bref, La Délicatesse est une histoire romantique fantaisiste, un peu comme les comédies romantiques anglo-saxonnes. Savoureuse et simple comme une chanson d’Alain Souchon !

Solène L.