C’était la première soirée Souldancer de l’ère 2012. C’était pour beaucoup de strasbourgeois l’occasion de fêter les retrouvailles avec Le Rafiot Club, après les soirées hypercalorisées de fin d’année. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la demande a su répondre à l’offre alléchante lancée par le club.
Putain, j’ai bien cru qu’on allait jamais rentrer. Une queue d’acteur porno devant la péniche la plus connue d’alsace. On le prédisait, oui, la Discovery va devenir un classique bien rapidement. Faut continuer avec ce genre de line-up les gars. Même s’il faut bien l’avouer, on venait surtout pour le jeune munichois de la Boys Noize Mannschaft. Oui jeune, très jeune, et c’est pas son épiderme qui va nous inciter à dire le contraire. S’il avait pas eu l’idée de tripoter des instruments électroniques, The Scientist serait parfait pour jouer le rôle de Michael Cera dans la version allemande de Super Bad. Enfin on va arrêter de se foutre de sa gueule, parce qu’il nous a tous mis d’accord lors de ce set.
Une clarté sans équivoque dans sa performance, chaque beat étant d’une pureté digne d’une bouteille de Gerolsteiner. Avec des relents acides en pleine conformité avec l’écurie d’Alex Ridha. Le mec a 17 piges, a surement était conçu en fin d’Oktoberfest mais te gifle à coup de tracks pas spécialement hyper connues. Et pourtant, toutes sont méticuleusement choisies, si bien que tu lui fais confiance au bout de 10 minutes d’écoute. Pas de facilité, pas de set foutage de gueule en mode enchainement de tracks best-of 2011, pas le genre de type à juste enchainer des morceaux téléchargés sur IndieBubbles. Ouai, le gars a une vraie culture de la techno. Il en sait beaucoup trop pour son age, ça fait peur.
[---> Bon la vidéo a été faite à Zurich mais on s'en tape pas mal. Et, oui, on aurait quand même reconnu Douche Beat de Oizo...]
Deux explications possibles à cette track list pas des plus évidentes à reconnaitre : ou il a vraiment galéré pendant son adolescence (à peine terminée) et a passé son temps à numériser des CD de la section musique électronique de la médiathèque de Munich. Ou alors on était trop bourré pour reconnaitre les morceaux. La deuxième version n’est pas à exclure. Enfin, sans reconnaitre la plupart des tracks, on a surkiffé le moment. La preuve que le type est fort, nos niveaux d’exigence étant supérieurs à de l’élitisme non fondé.
Et puis, on était pas tout seul à apprécier non plus. Les retours ont été très bons de la part de ceux qui étaient présents. Enfin ceux qui étaient à l’intérieur du club. Car oui, beaucoup de personnes croient pouvoir kiffer l’artiste sur la térasse (dorénavant couverte) du bateau.
Une belle rentrée donc, avec une belle tête d’affiche.
C’est quand et avec qui la prochaine Discovery ?