South Park saison 15: le début de la fin ?

Alors que le doute a longuement plané sur la possibilité d’un arrêt de South Park après cette 15e saison, Trey Parker et Matt Stone ont remis le couvert pour deux années supplémentaires, pour le plus grand bonheur des fans. Mais, si l’idée a subsisté dans l’esprit des créateurs, c’est peut être bien parce qu’ils considèrent avoir fait le tour de la question. Et, pas sûr qu’on puisse leur donner tort…

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C’est ce qu’on appelle avoir du nez. South Park n’en rate jamais une pour traiter/dénoncer/se moquer de l’actualité. Pas une surprise donc de retrouver pour le lancement en avril dernier de la quinzième saison, un épisode sur Apple et son futur feu-boss Steve Jobs (HUMANCENTiPAD). Une sorte d’hommage rétro-actif pour un épisode un peu bordélique il faut l’avouer.
Et c’est un peu le sentiment qui prédominera sur l’ensemble de la saison. Des sujets bordels pour des épisodes bordels. Entre une histoire de Thanksgiving (a History Channel Thanksgiving) trop compliquée, Wikileaks en forme improbable de rat combattu par le revenant Lemmiwinks (Bass to Mouth) ou des allemands et leur robot comique rebelle (Funnybot), le lot d’absurdité annuel a été largement atteint. Le taux d’humour un peu moins… Des scénarios surchargés, des gags mal sentis, on assiste à un  aussi logique que malheureux essoufflement de la série par moment.
Surtout, la similitude avec la saison 14 est bien trop évidente. En se reposant sur les runnin-gag de la naïveté de Butters, la puérilité de Randy Marsh ou les plans machiavéliques de Cartman (quatre épisodes au moins!) une fois de plus, on tourne parfois en rond. Evidemment, l’idée touche toujours et appuie là où il faut mais l’effet de surprise ne fonctionne plus vraiment . Alors logiquement, ça perd là aussi de son caractère comique.

Ce cafouillage est embêtant parce qu’à côté, Stone et Parker ont encore un tas d’idées lumineuses dans leur besace. Comme cet épisode City Sushi parfaitement maitrisé avec un twist final digne des meilleurs scénarios du cinéma et qui se place dans le top moumoute des épisodes de la série. Ou le très bon double épisode avec un cliffhanger entre les deux parties de la saison (You’re gettin’ old/ass burger) traitant du sujet du divorce, des « connards de cyniques et d’aigris » (que nous sommes personnellement chez WTFRU) et de l’alcoolisme chez les jeunes. Ce deux épisodes sont aussi l’occasion de voir un surprenant rapprochement entre Cartman et Kyle, déjà entrevu dans Crack Baby Athletic Association.

On espère sincèrement que les deux loustics sauront être inspirés dans cette lignée en s’appuyant peut être un peu plus sur le côté sensible/émotif aperçu étonnement un certain nombre de fois cette année. Evitant donc les redondances et renonçant à la facilité apparente de cette saison. Alors oui, on aime South Park pour ses absurdités (la « mort » de Kennydans le dernier épisode) mais peut être qu’il est temps de scénariser « sérieusement » et ainsi retrouver de l’impact dans la dénonciation sociétale, pour ce qui seront certainement les deux dernières saisons. I DO RESPECT YOU BRO!

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NOTE