Des souris, des hommes, de l'audace et des pépites

Publié le 15 janvier 2012 par Bordeaux7

12 spectacles, 4 chantiers de création, 6 installations. En additionnant le tout vous obtiendrez la cinquième édition du festival «Des souris, des hommes», toujours aussi enthousiasmant.

Organisé par l’équipe du Carré-Colonnes, il propose cette année encore une sélection de spectacles originaux, créatifs mais accessibles, ambitieux sans être pompeux. Du théâtre, du cirque, de la danse, des nouvelles technologies... et souvent un peu de tout ça à la fois. Tour d’horizon.
A comme Acrobate
Danse, cirque, acrobatie... la programmation du festival met souvent les corps au travail. Dans «l’Autre», le danseur-contorsionniste Claudio Castello s’extirpe d’une commode, escalade une armoire, se fait digérer par un placard (mercredi à 21h au Cuvier); Dans «Les fuyantes», les comédiens évoluent dans un univers instable, burlesque, comme inspiré des peintures-illusions d’optique de Escher (jeudi et vendredi, 20h30 au Carré). Dans un autre genre, «I dance» sollicite votre propre corps en l’invitant à se trémousser sur le dancefloor de l’I.Boat, accompagné par des créatures 3D projetées sur les murs (vendredi à 22h).
C comme Citoyen
On s’amuse, on s’amuse, mais il faudrait voir à ne pas oublier de s’intéresser au monde dans lequel on vit. Dans «Bonanza» le collectif Berlin décrypte et met en scène le fonctionnement en vase clos d’une petite ville du Colorado, à la manière d’un polar-documentaire qui n’hésite pas à utiliser la vidéo (les 25 et 26 janvier au Carré). La pièce «Alexis, une tragédie grecque» s’intéresse quant à elle au fait-divers qui a déclenché l’insurrection de la jeunesse grecque en 2008, mêlant les mots des témoins du drame à ceux de l’Antigone de Brecht (jeudi 26 à 20h30 au Carré).

J comme Jeune public
Parmi les pépites présentées, certaines visent à faire briller les yeux des enfants. «Raoul Pêques et la vaisselle de 7 ans», création 2011 de Maël Le Mée, raconte l’histoire du petit Raoûl confronté pour son 7e anniversaire à la vaisselle entassée par ses parents depuis le jour de sa naissance. Maël le Mée est accompagné d’un dispositif sonore et visuel qui transforme le spectacle en conte multimédia (mercredi 18 à 14h30 aux Colonnes, 8-11 ans). A voir aussi, le spectacle de danse, de mime et d’humour de la compagnie espagnole Nats nus, «Momentari», joyeux et coloré. (mercredi 1er février à 14h30 et 18h aux Colonnes, dès 6 ans). Les plus grands pourront aussi découvrir «Sun», entre conte urbain et utopie d’enfance, inspiré de la vraie fugue de deux enfants bien décidés à aller se marier au plus près du soleil, en Afrique (le 3 février au Carré, à partir de 14 ans).
P comme Participatif
Ceux qui aiment mettre la main à la pâte artistique ne seront pas déçus. Joutes numériques et musicales, projections éphémères participatives, «Big Brother» fictif... Six installations interactives seront accessibles pendant tout le festival au Carré ou sur l’I.Boat. Et côté spectacles, le festival s’ouvrira demain sur le «Sacre du printemps», un théâtre-ballet immersif signé Roger Bernat, inspiré de la chorégraphie de Pina Bausch sur la musique de Stravinsky. Particularité : les danseurs sont les spectateurs, équipés de casques audio qui leur indiquent quoi faire (mardi à jeudi, 19h et 21h au Carré). Bref, avec tout ça, on se sait plus où donner de la tête.• SL
"Des souris, des hommes", du 17 janvier au 3 février. Programme, tarifs et infos sur www.lecarre-lescolonnes.fr

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