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Une saison pour la peur de James Lee Burke

Publié le 15 janvier 2012 par Leunamme

Le Célèbre policier cajun Dave Robicheaux travaille désormais pour le bureau du shérif d'une petite ville de Louisiane. Alors qu'il doit  emmener deux condamnés à mort vers le lieu où ils doivent être exécutés, il est victime d'un guet-apens et reçoit deux balles dans la poitrine. Pendant sa convalescence, il est contacté par la section présidentielle de lutte contre les stupéfiants qui lui propose de se faire passer pour un trafiquant et de d'infiltrer l'un des principaux parrains de New Orleans : Tony Calvo. Dave accepte, mais il ne sait pas qu'en revenant à New Orleans son passé va ressurgir. Il ne sait pas non plus qu'il va tomber sous le charme de Tony Calvo et que sa mission va devenir un enfer. 

 En soi, c'est un immense plaisir de retrouver James Lee Burke et son héros récurrent Dave Robicheaux. On retrouve ce plaisir insensé d'être de nouveau dans les ruelles de La Nouvelle-Orléans, de fréquenter les nuits interlopes des bars de la cité cajun. Mais cette fois-ci, l'air y est encore plus moite, la chaleur plus étouffante. 

Si l'histoire est limpide, c'est la situation de Robicheaux qui est complexe, coincé qu'il est entre son rôle de père, son passé, et sa propre conscience. Face à lui, le personnage de Tony Calvo est une immense trouvaille. Voila un "parrain" qui n'est pas que le salaud auquel on s'attend. Mieux que cela, il s'avére être un père attentif, avoir une éthique et conscience politique indéniable. Avec lui, le monde n'est plus noir ou blanc, il se teinte soudain de gris. Et cette impression va se confirmer avec les autres personnages qui vont graviter autour de Dave dans cette histoire. Un ancien partenaire, excellent flic, mais qui est tombé autrefois pour trafic de drogue, une ancienne maîtresse lâchement abandonnée devenue la veuve d'un des concurrents de Tony Calvo. 

Dans ce complexe, tout est complexe, aucun personnage n'a qu'une seule facette. C'est bien pour cela que c'est le plus réussi, le plus passionnant des romans de James Lee Burke que j'ai lu. Et quand on sait qu'il n'en a pas écrit de mauvais, c'est dire la valeur de celui-ci.

 Sur d'autres sujets : 

Pour savoir ce que pense Jean-Luc Mélenchon de la dégradation de la note française, on peut aller chez Annie.

Jean-Philippe fait un joli détournement de "Cyrano de Bergerac" à propos du sale mec de François Hollande.

Gauche de combat explique pourquoi le discours guerrier du Front de gauche est le seul qui soit adapté.

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Encore et toujours, la revue de web d'Olivier.



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