Le duel dans les airs entre Steve Borthwick et le jeune Lauret tournera à l'avantage du joueur des Sarries
Cette fois, il n’y a plus vraiment à passer par quatre chemins. A moins d’un incroyable cataclysme, Biarritz ne verra pas le printemps en H Cup. Le dernier véritable enjeu n’est pas immense pour les Biarrots, puisqu’il concerne la possibilité d’être reversé en Challenge européen. Jouable, si toutefois ils l’emportent la semaine prochaine contre les Ospreys. Pour finir en tête de la poule 5, il faudra prendre le bonus et surtout espérer que les Saracens perdent à Trévise dans le même temps. Impossible donc, ou presque. La faute à cette défaite dans le nord de Londres (16-20), au terme d’un match qui devait décider de l’avenir européen du BO.
Trop souvent timorés malgré un bon début de match, les Basques ont beaucoup subi face aux vagues offensives bien modelées des pensionnaires de Vicarage Road. Et si Dimitri Yachvili n’avait pas profité d’un contre sur un dégagement au pied de Stringer, Biarritz n’aurait même pas eu le loisir d’y croire. Ça n’aurait peut-être pas été plus mal, afin d’éviter les regrets. Au lieu de quoi, les hommes de Patrice Lagisquet se sont rapprochés à un point et ont encore eu les ballons d’attaque pour l’emporter sur le fil.
Traille: “C’est une grosse désillusion”
Tout avait pourtant bien commencé pour le BO, qui ouvrait la marque par Yachvili (0-3, 10), auteur des 16 points de son équipe. Le duel des buteurs semblait s’amorcer avec Michael Farrell, lui aussi précis face aux perches (3-3, 13e), puisque l’international français répliquait à l’égalisation dans la foulée (3-6, 15e) et dépassait du même coup les 600 points en Coupe d’Europe, rejoignant ainsi un cercle très fermé en compagnie de Ronan O’Gara, Stephen Jones et Diego Dominguez. Mais l’essai de Spencer a tout fichu en l’air (8-6, 19e), alors que le débours était encore tout à fait acceptable pour le 12e de Top 14. C’est aussi une preuve de sa fébrilité constante, point démentie à Watford.
“C’est une grosse désillusion, admettait Damien Traille devant les caméras de France 2. On avait l’ambition de s’imposer, on savait qu’un gros défi nous attendait. On a fait trop de cadeaux en début de match, on leur a donné des points facilement, les points qui nous manquent à la fin.” Réglé comme une horloge, Farrell a passé les points nécessaires (28e, 35e, 64e, 79e), tandis que Yachvili n’a ensuite eu le loisir que de passer une pénalité de plus (71e). “C’est rageant parce que ça faisait 15 jours qu’on était sur une bonne dynamique, on avait envie de continuer, poursuivait Traille. On verra ce qui arrivera et de toute façon, ça préparera la suite du championnat.” Mieux vaut le prendre comme ça.
Source : Rugbynews.fr