Les Red Devils ont confirmé le regain de forme entraperçu en Cup contre city. Ils se sont imposés 3 à 0 face à des Wanderers qui n'eurent pas vraiment voix au chapitre et rejoignent provisoirement leur voisin bruyant en tête de la Premier League.
Scholes. Darron Gibson parti régaler les supporters d'Everton de sa frappe lointaine (entre autre), United devait montrer aux observateurs qu'il y avait une vie après l'irlandais. Du coup, papy Scholesy pouvait espérer une titularisation face aux plus modestes voisins de Bolton. Aligné d'entrée par Sir Alex aux côtés de Michael Carrick, le Ginger Prince faisait son retour à Old Trafford. Un événement qui semble l'avoir perturbé en début de rencontre : pendant le premier quart d'heure, notre légendaire rouquin fut emprunté, ses passes étaient mal ajustées, ses duels toujours aussi chelous... Mais ensuite, retour aux affaires illustré par plein de passes réussies et un but libérateur en fin de première période, en vrai renard des surfaces. Si on peut se poser des questions sur la signification d'un tel retour, voir Scholes jouer à nouveau sous le maillot de United est un pur bonheur retrouvé.
Festival. Bien aidés par Scholes et Carrick, l'armada offensive de United - Valencia et Nani sur les flancs, Rooney et Welbeck en pointe - s'en donnait à coeur joie. Sur le flanc droit, Valencia, tout heureux de laisser le poste d'arrière latéral à Rafael, fut l'auteur d'un viol long de 90 minutes pour le pauvre défenseur ayant la charge de le contenir, tâche qu'il ne fut jamais en mesure d'accomplir tant l'équatorien était irrésistible. C'est d'ailleurs sur l'une de ses inspirations que Welbeck se trouvera en position d'ouvrir la marque, avant d'être arrêté fautivement par son garde du corps. Mais le penalty de Rooney était bien arrêté par Bogdan (22ème). United dominait outrageusement, Lindegaard se tournant les pouces, mais ne parvenait pas à concrétiser ses occasions, comme sur cette passe lumineuse de Carrick en début de rencontre, qui mettait Welbeck - encore lui - sur orbite, obligeant Bogdan à une première belle parade.
Break. De retour des vestiaires avec un mince avantage compte tenu du nombre d'occasions créées, United cherchait à se mettre définitivement à l'abri, pendant que Bolton mettait tout doucement le nez hors de son camp. Valencia, toujours aussi speedé, servait parfaitement Rooney au terme d'un travail fabuleux sur l'aile, mais ce n'était décidément pas le jour de l'attaquant anglais, qui manquait l'immanquable à un mètre du but. De l'autre côté, Rafael, lui aussi auteur d'une très belle prestation, se jetait pour bloquer l'essai de Petrov, dangereusement placé. Un peu plus tard, Rafael se signalait à nouveau en empêchant la tête lobée de Steinsson de franchir la ligne de but. La chance des Wanderers venait de passer, car à un quart d'heure du terme, moment choisi par Fergie pour injecter un peu de sang neuf (Giggs et Park) et offrir à Scholes une standing ovation, ce que Nani, l'autre sortant, ne mérite plus depuis trop longtemps, Rooney recevait le ballon à l'entrée du rectangle avant de le céder par ce qui semble un pur et heureux hasard à Welbeck, qui parvenait à glisser le ballon au fond des filets. Mais Danny ne pourra pas fêter son 5ème but de la saison en Premier League (et son 3ème en 4 rencontres) puisqu'il restera couché sur le gazon, touché à la jambe et laissant sa place à Chicharito... (74ème).
Satisfactions. Outre le troisième but, un joli envoi de Michael Carrick, nous avons plusieurs raisons de nous réjouir : United renoue avec la victoire en championnat après les défaites honteuses face à Blackburn et Newcastle, a gardé le zéro derrière, enregistre le retour d'un vrai arrière-droit en la personne de Rafael, libérant l'excellent Valencia, et retrouve du jeu. Ajoutez à cela un Carrick méconnaissable, récupérant le ballon, délivrant des caviars et prenant plus d'initiatives, aujourd'hui récompensées par un but et vous comprendrez que nous avons à nouveau le droit de rêver d'un 20ème titre. Le seul hic, outre les blessures, est la forme insuffisante de Nani, toujours aussi irrégulier. Je rêve du jour où lui et Valencia seront tous deux à leur maximum, chacun sur son flanc, mais cela semble être une douce utopie... Bref, cette victoire face à Bolton fut la préparation idéale avant deux déplacements difficiles ; un à l'Emirates Stadium dimanche prochain, et l'autre à Anfield pour la FA Cup, qui seront suivis par des matches face à Stoke, Cheslea et Liverpool, encore, le tout en moins d'un mois ! En outre, nous rejoignons les citizens en tête du classement, mais ces derniers jouent ce lundi à Wigan.
Casting : Lindegaard; Rafael, Evans, Ferdinand, Evra; Valencia, Carrick, Scholes (Giggs), Nani (Park), Rooney, Welbeck (Chicharito).
Recalés : De Gea, Fabio, Pogba, Berbatov.
Homme du match : Ils sont plusieurs à s'être illustrés et à vrai dire, avoir l'embarras du choix pour élire l'homme du match, c'est plutôt bon signe ! Scholes a brillé pour son retour à OT, Rafael a fait un gros match, Carrick me fait tout doucement changer d'avis (et c'est énorme)... Mais comment ne pas souligner la prestation 5 étoiles de Luis Antonio Valencia ? En grande forme depuis le mois de décembre où il a délivré pas moins de sept passes décisives, ce mec joue aussi bien qu'il fait la gueule et est actuellement le premier pourvoyeur de ballons dangereux. Rapide, véloce, intelligent, déroutant, propre et sobre, le numéro 25 de United fut tout simplement inarrêtable hier après-midi et il ne manquait qu'un but pour parachever son oeuvre. Chapeau l'artiste !
Note du match : United aurait pu - aurait dû - marquer plus de buts mais les Red Devils nous ont plutôt bien régalés, ne laissant que des miettes à Bolton. Le départ de Gibson semble donc digéré, ajoutez à cela un but de Scholes, cela vaut bien un 8/10.