La tristesse vient du coeur des arbres.
Le drame de notre modernité n’est pas que l’on détruit l’environnement sciemment, mais la difficulté de l’être humain de concevoir les impacts de ses exploitations de ressources sur la perspective d’avenir de son espèce et comment ajuster son mode de vie conditionné par la performance du système économique. Couper des arbres n’est pas un drame en soi. Les arbres sont comme toute vie sur la Terre. Ils finissent par mourir un jour. C’est le déséquilibre de la déforestation sur tout l’écosystème terrestre et les impacts négatifs à long terme sur l’évolution de l’espèce humaine qui sont préoccupants.
La triste est un sentiment subjectif, l’intérêt d’un système économique sur lequel la vie humaine est construite est une variable à valeur absolue, ou un presque absolu. L’inefficacité des actions humaines visant à améliorer son futur se trouve dans cette opposition de subjectivité éphémère à l’inertie de l’absolu. La vraie question n’est pas de sauver la planète en coupant moins des arbres. Notre planète mourra avant l’extinction du Soleil. Le vrai enjeu, c’est de mieux vivre, en paix et en harmonie avec le reste, ici et maintenant.