Editions de l'Olivier, 1er mai 2011, 333 pages
Résumé de l'éditeur :
À New York, un poète, Daniel Varsky, confie à une jeune romancière, Nadia, un bureau très particulier : ce meuble imposant (il possède 19 tiroirs) et entouré d’une véritable légende (il aurait appartenu à Federico Garcia Lorca) semble posséder une âme. Plus de vingt ans après, la fille de Daniel vient réclamer son héritage.
À Londres, Arthur Bender doit affronter la mort de sa femme. Dans ses papiers, il découvre que celle qu’il croyait si bien connaître lui a caché toute une partie de sa vie.
À Oxford, Isabelle, une américaine venue étudier en Angleterre, tombe amoureuse du fils d’un étrange antiquaire qui oeuvre pour la restitution des biens juifs confisqués par les Nazis.
À Jérusalem, un père s’adresse à son fils, Dov, qu’il a tenté d’empêcher par tous les moyens de devenir écrivain, par peur des liens éternels entre souffrance et écriture.
Mon avis :
4 histoires, toutes reliées par ce bureau énigmatique dont certains tiroirs sont fermés à clés.
Je me suis laissée emportée par cette narration toute en tiroirs, justement ; qui va de souvenirs en souvenirs ; un mot, une idée en entrainant un(e) autre.
Un roman exigeant, certes, mais tellement passionnant.
Un livre qui m'a transporté de New-York à Londres, puis à Jérusalem (celle-ci, je ne la connais pas - encore).
Un livre qui aurait pu s'appeler "Le grand bureau" plus que "La grande maison" car le sujet de la maison est peu présent, finalement. Ou trop en filigrane.
Un roman en échos, également, car certains noms, certains personnages reviennent d'une histoire à l'autre, apparaissent puis disparaissent.
Je me suis prise au jeu et j'ai cherché, tout le long de ma lecture, quels liens tous pouvaient avoir entre eux. (Mais vous connaissez ma passion pour les romans policiers).
Un roman sur la mémoire, également, celle que certains personnages perdent et que d'autres cherchent à retrouver.
Un livre sur l'écriture et l'imagination, car beaucoup sont écrivains ou poètes (le requin est un des thèmes récurrent).
Un roman riche et très travaillé qui se lit facilement.
L'image que je retiendrai :
Celle du bureau imposant, qui semble avoir sa vie propre et qui inspire les écrivains autour de lui.