Alors que les sondages annoncent l’arrivée d’un président issu du Parti Socialiste à l’Elysée, il semble que les agences de notation ne croient pas beaucoup aux effets que pourra avoir cette alternance sur la santé économique de la France.
C’est le cas de Standards et Poors qui vient de placer la France en perspective négative.
En cause notamment, les politiques d’austérité déjà mise en place par Nicolas Sarkozy dont son possible successeur François Hollande a déjà annoncé qu’il les poursuivrait.
Selon les experts de S&P, « une politique basée sur le seul pilier de l’austérité fiscale a toutes les chances d’être contreproductive, en provoquant une chute de la demande en même temps que l’inquiétude des consommateurs sur la sécurité de leur emplois et de leur revenus deviendrait plus grande, créant en retour une baisse des recettes fiscales »1.
Autrement dit, selon S&P, l’austérité c’est un mauvais choix, même si on tente de lui donner du sens comme le propose François Hollande.
Au risque d’apparaître à contre-courant à un moment où il est de bon ton de condamner les agences de notation, On ne peut que constater que ce constat fait par les experts de S&P relève du simple bon sens.
Il est dommage que nous gouvernants actuels et ceux qui aspirent à le devenir aient perdu ce sens minimal de la réalité. Les grecs peuvent d’ailleurs mesurer tous les jours à quel point les décisions prises par les dirigeants européens nous conduisent vers le mur.
Le lien vers le communiqué de S&P [ ici ]
1 Le texte en anglais du communiqué de S&P est « we believe that a reform process based on a pillar of fiscal austerity alone risks becoming self-defeating, as domestic demand falls in line with consumers’ rising concerns about job security and disposable incomes, eroding national tax revenues.
Publié sur LaDette2012.fr
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